VIE NOCTURNE • Il y a deux ans, pour apaiser la vie nocturne, la Ville lançait un projet-pilote fondé sur des expériences concluantes menées ailleurs en Suisse, celles des Correspondants de nuit. Leur objectif ? Offrir une réponse non-policière pour diminuer les incivilités, réduire les risques liés aux pratiques festives et améliorer la qualité de vie nocturne des riverains. Ainsi, à Lausanne, ce sont sept personnes, issues des domaines de la sécurité, du social et du médical qui passent plus de 90% de leur temps sur le terrain du jeudi au samedi soir de 18h à 2h, dans le centre-ville. Elles ont également été formées, pendant ces deux ans, aux spécificités de ce nouveau métier faisant appel à des compétences aiguës en médiation notamment.
Entre prestations préventives de jour et répressives la nuit proposées par d’autres services et partenaires, la Ville estime aujourd’hui qu’elles ont fait leur preuve et qu’elles ont trouvé leur place dans un dispositif cohérent et coordonné. Grâce au dialogue, les Correspondants de nuit ont tissé des relations de confiance avec leur public. Ils ont pu non seulement diminuer le bruit, les déchets et le vandalisme mais aussi sensibiliser les noctambules à un comportement citoyen et aux risques qu’ils pourraient prendre lors de leurs soirées festives. Par leur action, ils soulagent la police de Lausanne, comme d’autres services tels les ambulanciers ou la propreté urbaine. Forte de ce succès, la Municipalité souhaite pérenniser et développer ce dispositif dès le 1er janvier 2018. Le périmètre d’action sera étendu hors du centre-ville, les jours et les horaires d’intervention seront, eux, rendus plus flexibles pour répondre à la diversité des problèmes de cohabitation rencontrés. Les effectifs seront renforcés en passant de 7 à environ 14 personnes à temps partiel. Ils pourront être directement sollicités par la police ou d’autres services et partenaires pour des interventions simples dans l’espace public, comme le tapage nocturne ou d’autres incivilités.