Le médecin cantonal autorise la fondation PROFA à pratiquer des interruptions de grossesse

SANTÉ - Dès le 1er janvier 2024, les centres d’Yverdon-les-Bains, Morges et Renens pratiqueront les interruptions de grossesses médicamenteuses, avant que le dispositif ne soit étendu à tout le canton. L'objectif est à la fois de décharger le CHUV et d'en faciliter l'accès aux femmes qui le souhaitent.

Aujourd’hui, près de la moitié des interruptions de grossesses réalisées dans le canton ont lieu au CHUV, ce qui crée une charge importante pour l’hôpital. Le recours fréquent à cet établissement peut entraîner un délai d’attente difficile à supporter pour les femmes concernées. L'autorisation délivrée par le Médecin cantonal à la Fondation PROFA permettra dès le 1er janvier 2024 à cet acteur essentiel du dispositif cantonal de santé sexuelle, qui emploie des médecins gynécologues et remplit toutes les conditions légales nécessaires, de prendre en charge les interruptions de grossesses médicamenteuses.

Simplifier le parcours des patientes

Dans un premier temps, cette nouvelle prestation sera disponible dans les centres d’Yverdon-les-Bains, Morges et Renens, puis sera étendue à l’ensemble des consultations de santé sexuelle de la Fondation. Cette amélioration de l’accès à l’interruption de grossesse médicamenteuse permettra notamment de réduire les délais entre la décision et sa réalisation – ce qui réduit également le risque de complications – et simplifiera le parcours de la patiente en réduisant le nombre d’interlocuteurs.  Ces changements s’inscrivent dans la suite des réponses du Conseil d’Etat aux interpellations de la députée Céline Misiego « IVG : la pilule passe mal ! »  et de l’ancien député Philippe Vuillemin «Rien n'est jamais gravé dans le marbre: l'IVG en fera-t-elle les frais? ».