Remonter le temps à l’Auberge de Montheron

Construite à l’emplacement d’une abbaye, côtoyant une église, cette auberge au charme bucolique et mystique superpose des vestiges de multiples époques.

  • PHOTOS © FLORIAN CELLA

    PHOTOS © FLORIAN CELLA

HISTOIRE • A Montheron, on remonte le temps et l’on oublie la ville. Nichée dans un écrin de verdure des bois du Jorat, au fond du vallon creusé par le Talent, abritée par une falaise rocheuse, l’Auberge de l’Abbaye de Montheron raconte non pas une, mais mille histoires. A commencer par celle de l’abbaye de moines cisterciens élevée au 12e siècle et dont témoigne encore l’église attenante. Le bâtiment lui-même de l’Auberge de l’Abbaye de Montheron date principalement du 16e siècle et de l’époque bernoise. Dès 1536 d’ailleurs, sous la nouvelle autorité bernoise réformée, l’abbaye et ses possessions passent des mains de l’Eglise à celles de la Ville de Lausanne, dont on reconnaît les couleurs héraldiques sur les volets rouges et blancs. Montheron, tant la localité elle-même que l’auberge, font ainsi partie des zones dites foraines de la ville, soit le territoire communal situé hors de la zone urbaine.

Ce lieu particulier est tout entier lié à l’histoire du canton du Vaud. Ainsi en 1669, une chaire est installée dans le temple de Montheron, portant l’inscription «J.-F. Davel 1669», du nom du pasteur alors en charge, père du futur Major Davel et héros vaudois, né à la cure voisine de Morrens.

Réhabilité en 2010, l’établissement superpose ainsi des vestiges médiévaux, des éléments des 16e et 18e siècles ainsi que des aménagements importants, réalisés dans les années 1930. Dans les étages, diverses salles ont longtemps proposé des ambiances et des capacités d’accueil variées. Au premier étage, on aperçoit encore des peintures du 16e. Les boiseries tapissant la salle principale du restaurant, tout comme le parquet, datent des années 1930.

Route de l’Abbaye 2, www.montheron.ch