Un domaine skiable à l’avenir incertain

DOMAINE DE LA DÔLE • Malgré un début de saison catastrophique, les chutes de neige de janvier et le retour du soleil ont permis d’attirer de nombreux skieurs appréciant les pistes et l’ambiance familiale de la Dôle. Jusqu’à quand?

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    Un domaine skiable à l’avenir incertain

Depuis quelques années, le contexte est tendu pour de nombreuses stations de ski vaudoises et valaisannes. Le domaine skiable de la Dôle n’échappe pas à cette règle. En 2015, Télé-Dôle a même failli déposer le bilan à cause d’un début de saison sans neige. Grâce au soutien des communes de la région, la société a pu continuer son travail, non sans difficultés.

Un gros travail de préparation

«Cette année, nous avons à nouveau dû faire face à l’absence de neige en novembre et décembre, précise Joël Cretin, directeur technique de Télé-Dôle. Mais heureusement la neige a fait son apparition au début de l’année. Nous avons fourni un gros travail pour la préparation des pistes et les gens ont tout de même été au rendez-vous. Mais ce n’est pas facile, il faut se serrer les coudes et être meilleurs chaque année.» Les difficultés viennent notamment d’un manque flagrant d’investissements. Malgré la construction d’un télésiège inauguré en 2007, les dépenses ont globalement été réduites à leur strict minimum.

Comme toute station de moyenne altitude, l’espace de ski alpin situé sur les hauteurs de Nyon souffre de conditions d’enneigement aléatoires. Pour qu’il soit rentable, la durée d’ouverture des pistes devrait être au minimum de 100 jours par saison. Un objectif de plus en plus difficile à atteindre à cause des conséquences du réchauffement climatique. Sans oublier la concurrence des grandes stations qui parviennent à attirer les skieurs de la région.

Il existe tout de même une lueur d’espoir. Dès le 1er juillet de cette année, le domaine skiable sera exploité par la société Sogestar qui gère déjà la station des Rousses en France. Une nouvelle gestion qui devrait permettre d’attirer les skieurs français et suisses grâce notamment à un nouveau télésiège reliant les Rousses à la Dôle. Pour Richard Zaugg, directeur de Télé-Dôle, il convient de rester optimiste: «Il faut se battre pour trouver une solution d’avenir. Elle doit se baser sur une gestion saine et des investissements appropriés afin de dynamiser l’offre pour les touristes.»