Les artisans égayent la Palud depuis 1979

Tous les vendredis de mars à décembre, ils et elles sont là, qu’il neige pleuve, vente ou fasse un soleil de plomb. Sur la place de la Palud en effet, leurs stands sont alignés et exposent aux passants leurs œuvres ou leurs produits: origami, vêtements, bois, lampes en carton, céramique, bijoux, chapeaux… les produits d’artisanat s’affichent avec fierté pour le plus grand bonheur des passants.
Alors, si vous souhaitez trouver un cadeau de Noël de dernière minute n’hésitez pas: les objets y sont uniques, faits main par des artisans passionnés par leur métier.
«Nous sommes une quarantaine d’artisans à nous retrouver ici, dans un marché qui existe depuis plusieurs décennies, se réjouit Suzanne Droz, céramiste et membre du comité de l’association des artisans-créateurs de la Palud. La Palud est un lieu extraordinaire pour un marché, car elle est très passante et voit arriver des gens de partout, qu’il s’agisse de Lausannois, de Vaudois ou des nombreux touristes de passage qui ne veulent jamais manquer l’horloge».
Le contact avec le public  avant tout
Reste que le métier, pour valorisant qu’il soit n’est pas toujours facile à exercer: «Certains jours on ne vend rien et d’autres, on arrive à faire 10 ou 15 ventes ce qui n’est pas mal du tout, ajoute Akiko Amiguet, également membre du comité. C’est clair que quand le temps n’est pas de la partie c’est bien plus difficile. Mais il reste toujours le plaisir du contact avec les gens».
Le contact avec les gens… Une motivation essentielle en effet lorsqu’il s’agit de tenir un stand et que l’on se retrouve toute la semaine, à concevoir dans la solitude de son atelier, des produits d’artisanat: «J’ai besoin de montrer ce que je fais, ajoute cette spécialiste de l’origami. Alors, l’échange avec le public mais aussi entre artisans est très important. Il arrive même que l’on fabrique des objets conçus ensemble». L’argent cependant, demeure le nerf de la guerre. Et même si la période de Noël est propice à la vente, vivre de ce métier reste un véritable défi. «Quelques-uns, en général ceux qui font tous les marchés de Suisse romande, arrivent à en vivre, observe Suzanne Droz. Mais pour l’immense majorité d’entre nous, c’est un bon complément, dès lors que l’on exerce à temps partiel un métier à côté. Surtout que cette année, à l’instar de l’ensemble des commerçants, on a ressenti une énorme baisse des ventes».
Des conditions plutôt très avantageuses
Heureusement, comme les maraîchers, les artisans-créateurs bénéficient de conditions financières avantageuses pour pouvoir monter leurs stands à la Palud.
«La collaboration avec la Ville de Lausanne est exemplaire, se réjouit Suzanne Droz. Les prix de location sont très raisonnables, la Ville nous aide pour faire notre publicité et reste conciliante et agréable pour nous aider à maintenir notre activité. Finalement tout le monde y gagne car un centre-ville sans artisans, ce serait bien triste tout de même!».