Il ne se passe pas quinze minutes dans le monde sans que le «Boléro» de Ravel ne soit joué quelque part. Ce morceau universellement connu, aimé de tous, n’a pourtant pas toujours eu sa place dans le cœur de son compositeur. La réalisatrice Anne Fontaine revient sur les coulisses de la création de cette œuvre immense, et la relation ambigüe que Maurice Ravel entretenait avec son tube, qui a parfois fait de l’ombre au reste de son répertoire.
Raphaël Personnaz est impressionnant de justesse et de sobriété dans la peau de ce compositeur phare de la première moitié du vingtième siècle, qui a fini dépassé par sa création. On a parfois l’impression que Ravel a créé un monstre plein de grâce qui le dévore petit à petit. Dans une reconstitution historique soignée, Anne Fontaine observe avec acuité les affres de la création artistique et le rapport de l’artiste à son œuvre, pas toujours apaisé. C’est la belle histoire étrange et fascinante du morceau de musique le plus connu du monde, qui va révéler ici presque tous ses secrets.