«Ça s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits riens, ça se chante et ça se danse comme une chanson populaire…». La chanson populaire, de variété, a jalonné la vie de Robert Sandoz qui signe ce spectacle musical aux allures de karaoké géant.
Son héros s’appelle Robert, il n’a jamais connu son père. Apparemment, il ne s’en porte pas trop mal. Sous l’œil complice d’un DJ fan de Claude François (formidable Adrien Gygax qui co-signe la mise en scène), Robert raconte avec une bonne dose d’autodérision la légende de sa naissance–légende, car comme dans une télénovela, au fil de sa vie, ses origines ont été réécrites…
A mesure que défilent les paroles des chansons de son enfance sur l’écran du karaoké en fond de scène, la fable et la réalité se troublent. Son père est tantôt inconnu, tantôt mort, tantôt un proche de la famille. Où est la vérité? Quelle version croire? Est-il d’ailleurs encore possible de croire quelqu’un dans cette famille?
Alors Robert se soigne en écoutant Sardou, Goldman, Balavoine, Sheller et les autres. Il est naturel d’aller chercher des pères de substitution dans les chansons de variété, non?
Un spectacle tendre et drôle, où le public est inévitablement entraîné dans un karaoké géant… Parce que mine de rien, la variété raconte nos vies, pas vrai?
«Mon père est une chanson de variété», le 19 août à 19h. Spectacle suivi du Bal de l’Orchestre Jaune à 21h30.Théâtre du Jorat, Mézières.