Déconnexion

  • Jean Tschopp, Député PS au Grand conseil vaudois

    Jean Tschopp, Député PS au Grand conseil vaudois

Avec la multiplication des objets connectés, les sollicitations se multiplient. Cette évolution présente plusieurs avantages: simplification de la vie quotidienne, réseautage, communication horizontale. A l’inverse, sans limite, la dépendance à internet affecte notre santé. Ce risque s’accentue dans la vie professionnelle: les objets connectés réduisent la frontière avec notre vie privée. Face au mail d’un supérieur ou d’un collègue pendant le week-end ou les vacances, plusieurs employés se sentiront obligés d’y répondre. Faut-il configurer son adresse mail professionnelle sur son portable? Est-il recommandé d’avoir le même téléphone pour sa vie privée et professionnelle? Certainement pas. Si le télétravail est un progrès pour la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, il passe aussi par des horaires prédéfinis. Le droit à la déconnexion doit être reconnu et ses contours délimités. A l’exception des cadres dirigeants, rien ne justifie qu’un employé soit sollicité à toute heure. Le coût humain et financier de la santé au travail augmente d’année en année. Selon la SUVA, la facture sociale s’élève à CHF 4.2 mia./an. Sur le droit à la déconnexion, comme sur d’autres thèmes – plan de détection et monitoring des burnout, respect du congé-allaitement, prévention contre les troubles musculo-squelettiques – le parti socialiste demande une action résolue du Conseil d’Etat. La santé des travailleuses et travailleurs n’est pas négociable.