Les petits commerçants à nouveau attractifs

ROLLE • En misant sur la diversité et la promotion de leurs produits, les petites boutiques de la Grand-Rue tentent de retrouver une fidèle clientèle. Et ça marche! Récit d’une renaissance.

Il y a quelques mois encore, les commerçants de la Grand-Rue à Rolle faisaient grise mine. Depuis l’inauguration en septembre dernier de l’artère flambant neuve, le discours est radicalement différent. S’il reste encore des obstacles à surmonter, l’espoir est là. «Nous avons pleinement conscience que Rolle jouit d’une forte attractivité, son environnement est tout simplement magnifique, s’enthousiasme Margareth Ruchti, présidente du Groupement Rollois des Entreprises et Commerçants. Durant les travaux de réfection de la Grand-Rue, les commerçants ont pris de bonnes habitudes pour séduire la clientèle. Ils ont gardé ces réflexes et cela repart très fort, je m’en réjouis. De plus, il y a eu un tournus des enseignes et désormais il y a aussi davantage de diversité.»

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, l’ancien dancing La Débridée a trouvé un repreneur et pas n’importe lequel. Il s’agit de Richard Williams, fondateur de Holy Cow, la chaîne de restauration rapide à succès: «J’aime Rolle, c’est la plus belle ville de tout l’arc lémanique, précise l’entrepreneur. J’ai décidé de me lancer dans cette nouvelle aventure car l’offre de restauration n’est pas très importante entre Coppet et Morges. Il me reste un peu de temps pour peaufiner mon concept, mais ce sera un restaurant proposant des brunchs le matin, des burgers et autres spécialités américaines à midi et le soir. Une sorte de gastro-pub avec de la musique live et une ambiance festive.»

Aller chercher le client

Conscient du patrimoine historique du bâtiment, Richard Williams entend le conserver tout en donnant un aspect convivial au lieu.

Convaincu d’avoir fait le bon choix, le syndic Jean-Noël Goël partage également son enthousiasme: «Cette seconde vie pour La Débridée est une belle opportunité de dynamiser encore davantage cette Grand-Rue. En 2015, il y a eu 11 boutiques qui ont changé de locataires. Désormais, nous visons la stabilité afin de donner ses lettres de noblesse à notre ville avec de nombreuses places de parc à disposition, des événements réguliers, c’est essentiel. En 2016, plus que jamais, les commerçants ne doivent pas rester passifs, ils doivent aller chercher leur clientèle.»

Si certains commerces s’en sortent mieux que d’autres, la nouvelle attractivité de l’artère rolloise devrait profiter à tous. Une condition sine qua non pour le maintien d’un centre-ville vivant.