Edito: Vigilance politique

Lausanne ne veut plus de ses Roms. L'application du nouveau règlement sur la mendicité est effective depuis quelques jours. Si la loi cible la mendicité, elle souhaite d'abord régler les agissements de cette communauté venue principalement de Roumanie. Elle contribuerait à accentuer le sentiment d'insécurité et serait à elle seule responsable de dizaines de délits dans le canton de Vaud. C'est en tous cas le son de cloche qu'on entend du côté de la Police cantonale vaudoise.

Obligés de quitter la capitale vaudoise, ces mendiants vont devoir trouver un autre port d'attache pour tendre la main. Et la Côte propose des lieux rêvés comme Morges, Rolle, Gland ou Nyon. Avec des populations à fort pouvoir d'achat et de grandes rues piétonnes, la tentation est grande de s'y installer. Les élus en ont bien conscience. S'ils ne tirent pas encore la sonnette d'alarme, ils tiennent à rappeler que leur vigilance est bien réelle. En cas d'afflux massif ou de mendicité agressive, ils n'hésiteront pas à prendre les mesures qui s'imposent.Cela tombe bien puisque les règlements de police doivent être modifiés, que ce soit à Rolle ou à Morges, par exemple. Ces prochains mois vont donc être le théâtre de débats musclés au sein des divers exécutifs. Car l'idée d'interdire la mendicité divise. Si, à droite, on fait front commun pour une interdiction généralisée, les avis divergent au sein de la gauche. Pour combien de temps encore? (lire en page 5)