La Raiffeisen fête ses 100 ans

GROS-DE-VAUD • La banque Raiffeisen du Gros-de-Vaud fête cette année son centenaire. L’occasion de revenir sur l’histoire de cette coopérative et son rôle dans le Gros-de-Vaud, avec Eric Loup, président de la direction.

  •  Eric Loup, directeur de la Banque Raiffeisen du Gros-Vaud. DR

    Eric Loup, directeur de la Banque Raiffeisen du Gros-Vaud. DR

La banque des paysans. C’est encore ainsi qu’est souvent qualifiée la banque Raiffeisen, malgré son implantation exponentielle dans les villes.

Car c’est dans les campagnes et auprès de la population rurale qu’elle a vu le jour, en 1914. Même si la grande fête a été célébrée en 2015 à l’occasion de l’assemblée générale, le 9 mai dernier.

«Le modèle sur lequel se base la banque a débuté sous la forme d’une coopérative villageoise visant l’entraide entre les habitants», explique Eric Loup, directeur de la Banque Raiffeisen du Gros-de-Vaud. Et si cette dernière a servi le développement du district, le contraire est également vrai.

Ainsi, la Raiffeisen a elle-même bénéficié de la progression démographique du district, l’une des plus hautes du canton, durant ces trente dernières années. «Nous avons pu nous développer grâce aux constructions de logement et aux prêts hypothécaires accordés. Mais aussi parce que nous avions peu de concurrence.»

Proportionnellement à la population, le Gros-de-Vaud compte beaucoup plus de banques Raiffeisen que d’autres régions. Au moins quatre sections sont présentes sur le district sans pour autant ne faire qu’un. Il s’agit des sections d’Assens, de Talent-Menthue, du Plateau du Jorat et celle dite du Gros-de-Vaud.

Progression dans les villes

Dans les années 90, de nombreuses banques se sont mises à fusionner afin de créer des sections régionales pour faciliter et professionnaliser l’administration. La banque de Bettens a donc rejoint Echallens en 1989, puis ce fut au tour de celles de Le Mont-Cugy-Morrens en 1992, St-Barthélémy, Fey et Poliez-le-Grand en 1995, puis Froideville, Vuarrens et Dommartin en 1998. Aujourd’hui, le canton de Vaud compte 19 banques Raiffeisen contre 92 il y a à peine 25 ans.

Si la Raiffeisen reste bien présente en campagne, les enseignes ont essaimé dans les villes depuis les années 2000.

«Cette ouverture à la clientèle urbaine a certainement participé au fort développement du Groupe Raiffeisen durant les quinze dernières années», mentionne Philippe Thévoz, conseiller communication du groupe Raiffeisen Suisse.

Sur un plan plus humain, Eric Loup pense que «les gens en ont marre des grandes banques et des scandales, ils veulent des valeurs et une approche différente».

Et puis, que cela soit en campagne ou en ville il affirme que le succès de «sa» banque est aussi dû à la sympathie des collaborateurs «qui colle avec l’image marketing que nous transmettons».