«Le polar, roi des quais de Morges»

LITTERATURE • Plus de 300 auteurs connus ou moins connus sont attendus pour la 7ème édition du à Morges. Rencontre avec Sylvie Berti-Rossi, directrice de la manifestation.

  •  Un cadre idyllique pour la manifestation morgienne. CA

    Un cadre idyllique pour la manifestation morgienne. CA

  •  Sylvie Berti-Rossi, directrice de la manifestation. CA

    Sylvie Berti-Rossi, directrice de la manifestation. CA

Lausanne Cités: commence ce 2 septembre. Quels en seront les points forts?

Sylvie Berti-Rossi: Incontestablement, la Scandinavie, qui est l’invité d’honneur de cette édition. Car notre programmation va être axée principalement sur le polar avec de nombreux auteurs en provenance du Danemark, de Norvège et de Suède. Mais comme nous souhaitons être le plus large possible, il y aura aussi de la littérature scandinave qui ne sera pas du polar, et des auteurs de polars français, québécois, etc.

Y a-t-il d’autres points forts?

Oui, avec le théâtre de Beausobre qui est notre partenaire, nous allons offrir au public des rencontres, des débats des projections de films et de documentaires sur la thématique «Un autre demain est possible!». Sans compter un grand nombre d’autres rencontres, débats, etc.

Quel est le principal enjeu pour une manifestation comme la vôtre?

En fait, il y en a plusieurs. Le premier est d’inscrire de plus en plus le Salon dans la ville de Morges et sa région. Le centre névralgique du Salon est bien entendu le bord du lac, mais de plus en plus de lieux dans la ville sont intégrés dans la programmation, une vingtaine actuellement. L’autre enjeu est bien entendu de toujours se diversifier, pour proposer au public des manières différentes d’interagir avec les auteurs, en plus des dédicaces et des rencontres.

Le Salon traversait une grave crise l’année passée, avec le départ de plusieurs membres du comité. Cette crise est-elle surmontée?

Complètement! Le Salon a grandi très vite, et c’était en quelque sorte une crise de croissance. Désormais, on travaille très bien avec le nouveau comité, le public est fidélisé après 6 éditions, et il nous fait confiance d’année en année. Nous avons senti un saut significatif en ce sens l’année passée et c’est ce qui compte.

L’avenir du Salon est-il garanti sur le plan financier?

Financer une telle manifestation est toujours complexe, surtout quand on entend maintenir le principe de la gratuité. Notre concept de financement fonctionne, mais il reste encore beaucoup de choses à améliorer pour l’asseoir. C’est donc une question qui va nous demander beaucoup d’efforts dans les années à venir, pour élargir nos partenariats institutionnels et nous garantir une assise pérenne. Des pistes se dessinent, mais il faut du temps pour les concrétiser!

Le Livre sur les quais du 2 au 4 septembre www.lelivresurlesquais.ch

Des grands classiques et de nombreux inédits

Le grand thème de cette 7e édition du Salon sera le polar, des Scandinaves (invités d’honneur) dont Viveca Sten ou Catherine Ingelsman-­‐Sundberg aux «locaux cultissimes», tel Joseph Incardona aux USA (Sandrine Collette, Bob Garcia), aux maîtres de l’imaginaire (Maxime Chattam, Franck Thilliez, Jacques Ravenne). Mais au-delà des classiques rencontres avec les auteurs, de nombreux inédits sont au programme: Lors d’une interview muette, Zep dessinera en direct ses réponses aux questions du public. Le chanteur de Dionysos, Mathias Malzieu, et le bédéiste et cinéaste Joann Sfar occuperont ensemble la scène. Sur le thème «Un autre Demain est possible», Boris Cyrulnik et la sportive extrême Coraline Chapatte traiteront de «Besoin de héros? Sport et connaissance de soi» tandis que Jean-Louis Servan-Schreiber et le réalisateur Gilles Vernet commenteront le film . Dans leur tente-salon-studio, les Booktubeuses filmeront leurs interviews d’auteurs, qui seront projetées sur grand écran tout près de la nouvelle librairie spécialisée dans la Fantasy et la littérature Young Adults.