«Je ne comprends plus ce que fait la Municipalité de Saint-Prex! Au début, ils avaient décidé de proposer un bus qui s'occupe d'amener nos enfants à l'école. Puis, du jour au lendemain, un arrêt a été supprimé car le véhicule était trop petit, c'est tout simplement absurde! Comment vont faire les mères de famille qui travaillent? Une fois, deux enfants sont restés sur le trottoir et n'ont pu aller à l'école. La priorité est donnée aux élèves plus âgés alors que ce sont les petits qui ont davantage besoin d'être entourés. Et puis, la situation devient de plus en plus dangereuse, car si les enfants doivent aller à pied, ils doivent faire attention aux voitures qui ne respectent pas du tout la zone 30 km/h et montent même parfois sur le trottoir.»Adriane Senwald ne décolère pas. Depuis quelques semaines, elle est en guerre ouverte avec la Municipalité de Saint-Prex. «Personne ne nous informe, déplore la mère de famille. L'argument qui dit que la navette est pleine lorsqu'elle arrive à l'arrêt supprimé de Chauchy est totalement faux! Amener les enfants en voiture s'avère aussi périlleux, car après avoir évité les vélos et les trottinettes sur la route, aucun parking n'est disponible pour se garer devant l'école. Pourquoi ne pas laisser le pré en face de l'école ouvert pour se garer provisoirement?»
Guerre ouverte
Face à ces attaques, les autorités ont décidé d'envoyer une lettre aux deux mères qui faisaient front, à savoir Adriane Senwald et Aurore Nix. Le contenu ne satisfait guère ces dernières, mais la Municipalité tient à se défendre de tout favoritisme et d'une mauvaise gestion du problème. «Dans le but de répondre à diverses sollicitations de familles vivant dans le secteur chemin de la Scierie/chemin du Mont-de-Fourches, la Municipalité a accepté de mettre en place dès la rentrée, à titre d'essai, un bus navette destiné prioritairement aux élèves de 5e et 6e scolarisés à Sous-Allens et au Cherrat, explique Carine Tinguely, municipale des finances, des écoles et du social. Cette ligne n'étant pas une ligne officielle, des règles très précises doivent être respectées telles que 50 places maximum, tous les élèves assis et attachés. Le conducteur ne peut en aucun cas accepter un élève de plus que le nombre requis sous peine de perdre sa licence. Ainsi, victime de son succès, ce bus n'a pas toujours pu remplir son rôle premier, soit acheminer tous les élèves du secteur précité jusqu'au collège de Sous-Allens.»Et d'ajouter: «Nous nous permettons de rappeler que notre commune n'a pas d'obligation légale de mettre en place des transports pour se rendre dans les collèges. La Municipalité le fait à bien plaire et le coût de ce transport ne lui permet pas de dédoubler le bus comme souhaité par certaines personnes.» La guerre est donc déclarée d'autant que les mamans ne comptent pas en rester là et entendent bien poursuivre leur combat pour l'achat d'un bus plus grand.