«Cela fait plus d’une dizaine d’années que nous faisons partie du plan directeur du nord lausannois et que nous revendiquons une amélioration de nos transports publics». A savoir que Morrens bénéficie d’une ligne régulière en journée, en soirée et durant le week-end. Jean-Daniel Chamot, syndic de Morrens, qualifie en effet l’offre actuelle d’insuffisante. La commune est actuellement desservie par car postal et les horaires sont jugés insatisfaisants.
Julien Niquille, responsable de projet au service de la mobilité du canton de Vaud, indique que ces changements pourraient voir le jour d’ici à l’hiver 2017. Les modifications du réseau au niveau régional ne peuvent en effet se faire que tous les deux ans et la première échéance de cet hiver était trop rapide.
Des difficultés
Mais ce changement n’est pas exempt de difficultés. Le premier obstacle, c’est la grande boucle qu’il faut effectuer pour accéder à Morrens et qui isole la commune de ses voisines. Le détour de la ligne 60, qui dessert Bretigny-sur-Morrens, Froideville et Cugy, est à titre d’exemple déjà relativement écarté car trop compliqué. Deuxième complexité: traverser Morrens implique le passage du «goulet» très étroit en milieu de village, rendant difficile le passage de gros véhicules tels que des bus. Julien Niquille indique que la pose de feux de signalisation a été évoquée pour pallier ce problème. Ce sont en tout cas les premiers échos de l’étude de faisabilité technique d’une ligne de bus traversant Morrens, en cours au sein de l’administration des TL. Des résultats plus approfondis apparaîtront certainement dès 2016, la priorité actuelle étant le changement d’horaire de cette fin d’année.
Une solution envisagée
La solution la plus probable proposée pour desservir Morrens consisterait donc dans le prolongement de la ligne 54 de Cheseaux jusqu’à Cugy, via Morrens. Et éventuellement jusqu’à Grand-Mont. Cette solution implique cependant de discuter avec Car Postal qui exploite actuellement ce tronçon. La décision ne dépend pas uniquement des TL. La Direction générale de la mobilité et des routes ainsi que de l’Office fédéral des transports ont aussi leur mot à dire. «Il reste relativement beaucoup de travail, mais Morrens semble favorable aux solutions évoquées jusqu’à maintenant», évoque Julien Niquille.