Avec un franc suisse fort, il est facile de se laisser tenter. Pour quelques dizaines de francs, les compagnies aériennes proposent des vols à destination des principales capitales européennes.
Là-bas, on peut y trouver des habits, de la nourriture, ou encore des appareils électroniques, à moindre coût. Si cette démarche est compréhensible, elle nuit cependant au commerce local. Un commerce local qui crée de l’emploi et qui fait vivre les centres urbains. A Morges, le constat est évident, les affaires ne sont pas très florissantes depuis quelques mois. Il faut ajouter l’effet «crise» au tourisme d’achat. En effet, il suffit de parcourir les médias pour se rendre compte que ce mot est partout. En Suisse pourtant, même si la conjoncture n’est plus aussi évidente qu’il y a deux ou trois ans, la crise n’est pas là. Le taux de chômage reste quasiment inchangé, les salaires n’ont pas baissé et le pouvoir d’achat reste très élevé.
Si le commerce local peine à survivre, c’est tout le dynamisme d’une région qui peut vaciller. En cette période de fêtes, il convient donc d’avoir à l’esprit cette réalité. Cette année, les commerçants morgiens ont décidé de mettre les bouchées doubles pour séduire leur clientèle locale avec des animations, des dégustations et des horaires étendus. Dans une conjoncture plus difficile, ils ont besoin du soutien de la population. Il en va de l’attractivité de nos villes et surtout de la survie d’une activité locale essentielle.