L’épicerie de la mendicité

Depuis quelques semaines, l’interdiction de la mendicité revient sur le devant de la scène. Après la décision nyonnaise de la bannir totalement de son territoire, les autres communes de la Côte adoptent une position plus mesurée. Certains diront plus angélique. D’autres, plus laxiste. Dans tous les cas, c’est la lenteur des changements de règlements de police qui interpelle.

A Morges, par exemple, le municipal en charge du dossier annonce qu’il faudra finalement plus de deux ans pour que le nouveau règlement puisse être discuté et, si besoin, changé. Autant dire une éternité! Le contexte de l’interdiction de la mendicité met en lumière les lenteurs administratives de nos villes. Il souligne, aussi, le manque de courage de certains élus. Pour éviter ces désagréments, au sein de certaines municipalités, on bricole. Pourtant, derrière ces attitudes passéistes, plane le spectre d’une interdiction cantonale de la mendicité.

L’UDC Vaud a récolté les signatures suffisantes et il ne reste qu’à attendre une date de votation pour que les élus soient obligés de sortir du bois. Derrière les belles paroles et les discours formatés, le peuple souhaitera connaître les vrais enjeux d’une telle décision. Entre les idées populistes et les arguments mielleux, les Vaudois auront pour mission de trancher. Les petites querelles des conseils communaux et les calculs électoraux appartiendront alors au passé.