Les mendiants Roms divisent les élus

LA CÔTE • Après l’interdiction de la mendicité à Nyon, les élus de la Côte se disent prêts à faire face à un afflux de mendiants.

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En interdisant purement et simplement la mendicité dans ses rues, la ville de Nyon a donné un signal clair à ses voisines de la Côte. Roxane Farault Linarès, présidente de la section nyonnaise du PLR, n’en est pas peu fière: «Notre entente à droite a bien fonctionné. Nous avons passé cette interdiction dans le cadre de la modification du règlement de police. A Lausanne la situation n’a pas changé avec cette demi-interdiction où les forces de l’ordre doivent calculer les distances entre les mendiants et les postes ou bancomats. C’est plus simple d’interdire tout simplement la mendicité par métier. A Nyon, il n’y a que cela.»

Par mendicité par métier, il faut comprendre la dizaine de Roms et de Slovènes qui attend souvent près des entrées des magasins ou sur le parking Perdtemps. Une décision saluée par le vice-président de l’UDC Suisse, Claude-Alain Voiblet: «C’est tout simplement la meilleure solution d’interdire, cela évite d’instaurer un petit jeu entre les mendiants, la police et la justice.»

Dans les autres villes de la Côte, on tente désespérément de résister à une interdiction totale. Quitte à parfois jouer la montre. «Notre règlement de police est en standby, tout ceci n’a pas encore été discuté, précise Françoise Tecon-Hebeisen, municipale en charge de la police à Rolle. A titre personnel, je ne souhaite pas bannir la mendicité dans nos rues. De plus, en cas d’afflux, les forces de l’ordre sont prêtes à intervenir.»

Interdiction cantonale?

Une éventuelle intervention qui s’annonce bien peu réalisable sans règlement de police leur permettant d’agir. Même constat à Morges, où la situation n’a pas bougé d’un centimètre en l’espace d’une année. A l’époque, le municipal en charge de la sécurité, Daniel Buache affirmait que le règlement de police était en cours de changement. «Cela n’a toujours pas été fait, mais il faut avoir de la patience car le dossier doit passer au sein des diverses communes du district morgien. Rien ne va se faire avant le printemps 2015.»

A Nyon en tout cas, on se réjouit déjà d’avoir pris le taureau par les cornes: «Je ne sais pas si c’est un hasard, précise Roxane Farault Linarès, mais depuis le vote du conseil communal en faveur d’une interdiction, il y a moins de mendiants qui dérangent les passants, c’est une excellente chose.»

D’ici peu, les Vaudois seront amenés à se prononcer sur une interdiction cantonale.