Les finances communales souffrent

COMPTES • La dette des communes vaudoises a atteint son plus haut niveau historique en 2016. Celles-ci conservent néanmoins une marge de manœuvre budgétaire.

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En 2016, les communes vaudoises ont dégagé une marge d’autofinancement de 448 millions de francs (recettes courantes moins dépenses courantes ou montant à disposition pour financer leurs investissements ou rembourser leurs dettes), soit un résultat montrant un fléchissement sur la période 2014-2016 par rapport aux années 2005-2013 (si l’on fait exception de rentrées ponctuelles en 2015 et de charges particulières en 2012).

Détérioration

Avec cette marge, les communes parviennent à financer leurs dépenses nettes d’investissement à hauteur de 78 % alors que pour les 22 % restant, elles recourent à l’emprunt pour la sixième fois consécutive. Un chiffre qui objective une détérioration, dès lors qu’elles ne l’avaient fait qu’une fois de 2004 à 2010. Leurs dettes s’élèvent ainsi à 5,73 milliards de francs en 2016 et atteignent leur plus haut niveau historique.

En 2016, les communes vaudoises doivent s’acquitter de 112 millions de francs pour payer le service de leurs dettes, c’est un peu moins qu’un an auparavant (-7 millions), alors que les dettes ont augmenté.

Baisse des intérêts

Cette baisse est rendue possible grâce aux conditions d’emprunt particulièrement favorables qui ont cours actuellement sur le marché des capitaux. Ces conditions sont telles que les communes peuvent renouveler leurs dettes à moindre coût et bénéficier ainsi d’une baisse de leurs intérêts passifs.

Grâce à la baisse des taux, les communes ont pu élargir leur marge de manœuvre budgétaire puisqu’elles ne consacrent plus que 2,1% de leurs recettes courantes aux intérêts passifs (4,2 % en 2006 et 7,7 % en 1996).