Les choses se précisent concernant l’arrivée des tl dans la commune de Morrens. Alors que la mise en service d’une ligne prolongée jusqu’à la petite commune du Gros-de-Vaud était envisagée pour fin 2017, la concrétisation a pris du retard. «C’est ce qui arrive quand autant de services sont engagés dans une procédure», regrette le syndic Jean-Paul Raemy. De plus, au printemps dernier, la coordination du projet est passée des mains du Canton à celles du SDNL (Schéma directeur du Nord Lausannois). Même si ce changement fait sens, les acteurs concernés gardent la langue de bois sur ses véritables raisons. Il semble que certaines inquiétudes du côté de la commune de Morrens aient poussé à demander les services du SDNL. Mais tout se poursuit aujourd’hui dans la collégialité.
Un dossier compliqué
La traversée de Morrens a nécessité la gestion de plusieurs difficultés. A cause de la situation «enclavée» de la commune ainsi que de son étroit goulet. Les solutions évoquées il y a déjà deux ans ont été adoptées: la ligne 54 (Renens-Gare – Cheseaux) sera prolongée jusqu’à Grand-Mont, via Cugy et Morrens. Et pour réguler le trafic du goulet d’étranglement, des feux seront posés. Il s’agit d’un investissement conséquent pour la petite bourgade. Outre les études à sa charge, le village doit encore compter avec l’installation des feux et le réaménagement des arrêts de bus existants. L’estimation actuelle est de l’ordre de 250’000 à 300’000 francs.
A la fin de l’année
Pourtant, pas de quoi enrayer le plaisir du syndic de voir sa commune desservie plus dignement. Car cette fois, l’avenir semble scellé: au changement d’horaire de fin 2018, les transports lausannois devraient bel et bien traverser Morrens, à raison de 11 courses par jour en semaine, contre 9 actuellement, et de deux passages le samedi, contre aucun aujourd’hui. Pas de passage le dimanche, «mais c’est déjà mieux que ce que nous avions jusqu’à présent», se réjouit le syndic.
La mise à l’enquête débutera fin février. D’ores et déjà, la Municipalité et le SDNL savent que la pose des feux à cet endroit est un sujet sensible. Loukas Andriotis affirme que c’est pour cette raison que leur mandat était «d’aller au plus simple, en utilisant l’infrastructure déjà existante pour ne pas surcharger le centre de Morrens». Quant au syndic Jean-Paul Raemy, il est clair: «Si nous voulons les tl, il faut des feux pour ce passage.»