Après une longue absence, Catherine revient dans la maison de son enfance. Son frère et ses deux filles lui ont demandé de venir, la maison de famille va être vendue. L’argent servira à rembourser les dettes laissées à la mort de leurs parents et pour l’aînée, Esther, à reprendre la discothèque où elle travaille comme serveuse. Avant que Catherine ne signe l’acte de vente, Lozen, l’amie d’enfance, propose d’éviter l’inévitable, sans succès.
Souvenirs revécus durant cette dernière heure ensemble dans ce lieu, confrontation avec l’héritage des générations passées, violence sociale qui mène à l’abandon des plus aimés, adieux à un temps révolu… Que regardons-nous lorsque nous quittons un souvenir d’enfance? Que nous laissent les générations passées pour se projeter dans le futur? Qui abandonne qui?
Dans une maison dont il ne reste que le squelette, qui n’est déjà plus qu’un rêve, les personnages semblent errer, se croisent sans se voir ou se toisent. Ils prennent enfin la parole pour dire la vérité, cette vérité crue, ininterrompue, légitime, cette vérité qui n’est possible que dans l’amour de l’autre. Autour de la maison posée sur la pelouse de Vidy, les spectateurs entendent leurs voix, retransmises dans des casques audios. A l’écoute d’un monde qui bascule...
Retour à la cerisaie, du 22 au 25 juin. Théâtre de Vidy, Lausanne. www.vidy.ch