Cracovie, la belle Polonaise

Véritable cœur de la Pologne, romantique, généreuse et nostalgique, l’ancienne capitale rivalise avec les plus belles villes d’Europe centrale, comme Prague et Budapest.

  • La place du Marché, centre névralgique de Cracovie.

    La place du Marché, centre névralgique de Cracovie.

  • dr

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  • Le vieux quartier juif de Kazimierz est devenu un lieu branché de la ville.

    Le vieux quartier juif de Kazimierz est devenu un lieu branché de la ville.

  • Une balade en calèche?

    Une balade en calèche?

  • Auschwitz-Birkenau, là où les trains des déportés arrivaient.

    Auschwitz-Birkenau, là où les trains des déportés arrivaient.

La première chose qui frappe le visiteur lorsqu’il arrive au centre de Cracovie, c’est son imposante place du Marché, appelée aussi Grand-Place, Rynek Glowny en polonais. Tous les chemins y mènent. Rien de plus normal! C’est son cœur, son point névralgique, la plus grande place médiévale d’Europe et, depuis sa création jusqu’à aujourd’hui, le lieu le plus fréquenté de la ville.

En faire le tour constitue une première et belle manière de découvrir l’âme de ses habitants, notamment à travers les multiples monuments et édifices qui la composent: la Halle aux Draps, la basilique Notre-Dame bâtie au XIVe siècle, l’église Saint-Adalbert, la tour de l’Hôtel de ville ou encore les kamienice, ces grandes maisons de briques mitoyennes de trois ou quatre étages qui recèlent autant de bars, de restaurant que de boutiques. C’est un endroit qui vit à toute saison et propose un ensemble architectural magnifique qui permet tout à la fois de flâner, de se poser et de remonter le temps.

Un haut lieu culturel

Mais Cracovie ne se limite pas à ce lieu de promenade et de rencontre par excellence. Celle qui fut la capitale de la Pologne jusqu’au XVIIe siècle est aussi un important centre intellectuel qui peut s’enorgueillir de posséder l’une des plus anciennes universités d’Europe centrale, l’Université Jagellonne, fondée en 1364. Parmi ses plus célèbres étudiants figurent l’astronome Nicolas Copernic et... le pape Jean Paul II. Mais aussi un magnifique château, celui du Wawel, qui évoque la splendeur des palais italiens de la Renaissance, notamment par son impressionnante cour à arcades. L’édifice s’inscrit dans l’histoire tragique de la Pologne. Tantôt pillé, tantôt transformé en caserne ou en entrepôt, il est aujourd’hui impeccablement restauré. Dans les appartements royaux, on peut admirer notamment une très belle collection de tapisseries de Flandres et un tableau de Rubens, rescapés de la rapacité des occupants du pays.

Kazimierz, l’ancien quartier juif

A quelques minutes à pied du Wawel, et afin de tomber définitivement sous le charme de Cracovie, il est impératif de prendre le temps de découvrir le haut-lieu de la culture juive de la ville, le vieux quartier de Kazimierz, et de son passé difficile, où Spielberg a tourné La Liste de Schindler: ses synagogues et ses cimetières, dont celui de Remuh, méritent le détour. Aujourd’hui, Kazimierz est devenu le quartier le plus branché de Cracovie, un des endroits préférés des artistes et des étudiants: street art, restaurants et cafés y confèrent une ambiance unique qui restitue l’atmosphère juive d’avant-guerre. De quoi achever de vous convaincre que cette ville, classée au Patrimoine de l’Unesco, est une destination à ne pas manquer!

Pour se souvenir de l’indicible

DW • Un séjour à Cracovie peut difficilement s’imaginer sans un détour par le sinistre camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau, besogneuse usine d’extermination de plus d’un million de juifs, situé à un peu plus d’une heure de voiture de l’ancienne capitale polonaise. Un lieu de mémoire. Une immense émotion. Une sensation de vide abyssal qui aspire et qui laisse abattu sur le bord du chemin. Il faut y aller pour se souvenir, pour réaliser sur place ce que la solution finale imaginée par les nazis signifiait. Qui n’a pas vu de près ces centaines de valises entassées, ces monceaux de lunettes, ces tonnes de cheveux, ne peut pas tout à fait mesurer l’horreur des camps d’extermination, ni toucher du doigt l’absurdité monstrueuse que fut l’Holocauste. Pour pouvoir dire également plus jamais cela, même si Auschwitz n’a pas fini de distiller son poison dans le cœur des humains.

Cracovie en pratique

S’y rendre

Au départ de la Suisse romande, il y a plusieurs façons d’aller à Cracovie: train, bus, voiture et bien sûr avion. Easyjet est la seule compagnie qui, au départ de Genève, assure une liaison régulière et directe avec l’ancienne capitale de la Pologne.

La monnaie

Membre de l’Union européenne, la Pologne devait à l’origine passer à l’euro en 2012, mais la crise de la monnaie européenne, couplée à l’hostilité du gouvernement conservateur, a repoussé cette date aux calendes grecques. Elle vit donc toujours à l’heure du złoty, ce qui, en polonais, signifie «en or», héritage des temps où la monnaie polonaise était convertible en or.

Y loger

On trouve à Cracovie des hôtels pour toutes les bourses. De nombreux Polonais louent par ailleurs des appartements pour des courts séjours, en général à moitié prix d’une chambre d’hôtel, au centre de la ville.

S’y restaurer

Là aussi, tout le monde y trouvera son compte: la ville compte une multitude de restos qui permettent de faire un tour du monde selon ses envies du moment.