Persépolis, Ispahan, Shiraz ne sont pas des mirages mais des lieux bien vivants dans notre mémoire.
Miracle au milieu du désert
Située à 1600 mètres d’altitude, Ispahan compte aujourd’hui 1,8 million d’habitants. Et si la rivière Zoyandeh ne coule pas toujours sous les 33 arches du Si-o-Seh Pol, la ville est un miracle d’eau et de verdure au milieu du désert. Elle respire aussi comme une métropole vivante qui passe du rêve à la gourmandise, de la façade bleue de la mosquée Cheikh Lotfallah à une crème glacée au safran dans un salon de thé.
Ispahan est également le berceau d’un artisanat toujours bien vivant. Il suffit d’entrer dans les échoppes des différents bazars pour craquer dans les ateliers de tissage ou les petites bijouteries. Attention, les cartes de crédit ne sont pas toujours acceptées!
Septante kilomètres à peine séparent Shiraz de Persépolis ou les unissent. Shiraz compte 1,5 million d’habitants. Sa vie est active et ses marchés vivants. Dans le centre historique, le Bazar de Vakil, avec ses ruelles voûtées et ses mosaïques, retient bien plus que l’attention.
Mosquées et jardins de Shiraz
Ses palais, mosquées et jardins sont magnifiques. Le Jardin d’Eram est inscrit au Patrimoine culturel mondial. Comme il appartient à l’Université de Biologie, il est très fréquenté par les étudiants. S’y rendre au printemps est la saison idéale pour profiter de la roseraie et des orangers.
Mais Shiraz est également célèbre pour trois mosquées pas comme les autres (que les non-musulmans peuvent visiter). Celle de Shâh Cherâg date du XIIe siècle et ses murs intérieurs et plafonds sont ornés de millions de brisures de miroir. La mosquée Vakil est remarquable pour les piliers en spirale de la salle de prière. La plus étonnante, Nasir-ol-Molk (XIXe siècle), doit se découvrir tôt le matin lorsque la lumière joue avec les vitres colorées et les tapis persans.
Créée par le roi perse Darius, Persépolis ne se trouve qu’à 70 km de Shiraz. On y découvre le site archéologique, incontournable avec son fabuleux bestiaire ou les bas-reliefs.
Mais il sera déjà temps de rejoindre Téhéran. Selon la saison, nous aurons l’impression de toucher les neiges du Mont Damavand (5672 m.) à 70 km de la capitale. Et de visiter le Musée du tapis d’Iran, le Musée archéologique… ou le Grand Bazar.