Bien sûr, il faut un peu de chance à Kyoto pour que le voyage coïncide avec les quelques jours des cerisiers en fleurs… et profiter alors de la beauté de ces paysages si particuliers. Et, surtout, des fêtes familiales qui entourent cette période magique. Le spectacle est grandiose.
Il faudra d’ailleurs tout autant de chance pour vivre les couleurs de feu de l’automne dans la forêt de Nikko, à 150 kilomètres au nord de Tokyo, aisément accessible avec les trains régionaux qui offrent alors le plaisir de la petite vitesse.
La magie de Kyoto
Kyoto n’offre pas seulement son quartier de Gion où l’on apercevra les maiko, apprenties Geisha. Les temples sont incontournables, à commencer par Ryoan-Ji, le plus célèbre des jardins secs japonais, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco. Mais aussi Kinkakuji, le fameux Pavillon d’Or ou Ginkakuji, le Temple d’Argent.
Contrairement aux idées reçues, le Japon offre une diversité de paysages mais aussi de cultures incomparables. Depuis la bouillonnante Osaka, chacun peut retrouver le calme de Koyasan, à 800 mètres d’altitude, le plus mystique des monts sacrés, à la forêt nécropole impressionnante. L’occasion de découvrir plus d’une centaine de temples (dont des temples-auberges).
Sa Majesté Fujisan culmine à 3776 mètres et nul Japonais ne l’appelle Fujiyama. Nous le retrouverons partout, sur les hauteurs comme depuis les bateaux touristiques sur le lac Ashi, en n’oubliant pas le monumental torii rouge quelques minutes avant le débarcadère. Un torii n’est pas un vulgaire décor de sanctuaire. C’est la porte d’entrée pour le passage entre le terrestre et le divin.
Du temps pour Hakone
La région des sources chaudes naturelles (onsen) qu’est Hakone se transforme aussi en une sorte de… réserve de musées exceptionnels, à commencer par Chôkohu-No-Mori, le célèbre musée en plein air, aisément accessible grâce à une merveille de petit train régional rempli de pubs sur les trains… suisses. Il offre plus de 700 sculptures des XIXe et XXe siècle dont 20 de Henry Moore ainsi que 200 œuvres de Picasso abritées dans un bâtiment spécifique. Ajoutons le musée Lalique et l’étonnant musée du Petit Prince dans lequel on pourra entendre la voix de Saint-Exupéry parlant de Terre des Hommes.
Reste-t-il de la place et du temps? Pour Tokyo, bien sûr qui est un voyage en soi. L’erreur est de croire que c’est une cité de shopping la veille du retour en Europe. Tokyo mérite bien davantage pour comprendre que quatre ou cinq jours ne suffiront pas. Cela donnera envie de revenir.