Virgile, le plus grand poète de l’antiquité latine est assis. Dans sa main droite, posé sur son genou gauche, il tient un volumen, rouleau de feuilles de papyrus collées les unes aux autres. La page déroulée montre un vers de L’Enéide, son poème le plus célèbre: «Muse, rappelle-moi les causes, dis-moi pour quelle atteinte aux droits sacrés…» Debout, aux côtés du poète, deux muses semblent le conseiller. Clio, celle de l’Histoire est à sa droite. L’autre est Melpomène, muse du Chant et de… la Tragédie. Nous sommes à Tunis, au Musée national du Bardo, devant la mosaïque de Virgile, découverte au IIIe siècle dans un jardin de Sousse.
De l’attente à l’espoir
Depuis l’attaque terroriste qui s’est déroulée le 18 mars dernier dans le musée du Bardo, et même si nous les détournons de leur contexte initial, ces mots prennent davantage de résonance. Bien sûr, cela aurait pu arriver partout dans le monde. Mais nous sommes en Tunisie, pays de grande importance touristique pour l’Europe. Alors, une interrogation s’impose et la réponse sera toujours personnelle. Faut-il oublier la Tunisie? La rayer d’un trait de la carte des vacances? C’est ce que certains espèrent, n’est-ce pas?
Mais la Tunisie ne baisse pas les bras même si des régions sont déconseillées (voir les Conseils aux voyageurs du Département fédéral des affaires étrangères). C’est le cas du Grand Sud saharien. Les touristes ne s’y rendent pas en ces périodes de forte chaleur. D’autres régions comme Tabarka et la frontière algérienne ne sont pas recommandées bien qu’elles ne soient pas réellement déconseillées.
Bord de mer et Tunis
En d’autres termes, les professionnels du tourisme ne prônent pas l’aventure et privilégient les séjours balnéaires où tout est mis en œuvre pour le plaisir estival.
Les zones balnéaires sont prêtes à recevoir les vacanciers cet été, pour la plage, les activités nautiques, le golf ou la thalasso, qu’il s’agisse des côtes de Carthage, de la région de Hammamet-Nabeul, Sousse-Monastir, Port El Kantaoui ou Djerba-Zarzis.
Pour le printemps et l’automne, le court séjour est à la mode à Tunis. La capitale est un vrai dépaysement. On y trouvera des hôtels historiques, parfaitement rénovés, comme le Majestic et son architecture Art Nouveau, au cœur de la ville, à deux pas de l’avenue Bourguiba et très proche de la cathédrale Saint-Vincent-de-Paul et de la médina avec la magnifique mosquée Zitouna.
Enfin, un séjour à Tunis ne se conçoit pas sans une visite à ce balcon de la Méditerranée aux parfums de jasmin qu’est Sidi Bou Saïd, pour son bleu de lumière et son vert… d’espérance.