Que voir ce week-end au ciné et à la télé? "Un coup de maître" et "La folle histoire de Max et Léon"

Un pastiche populaire qui assume sans rougir la filiation avec «La Grande Vadrouille» et une fable argentique ironique, tendre et mordante, qui égratigne le microcosme de l’art contemporain. Notre chroniqueur Thomas Lécuyer vous dit tout le bien qu'il pense de ses deux coups de coeur de la semaine!

Un coup de maître

Arturo et Renzo sont deux vieux copains. Le premier est le galeriste attitré du second, un peintre talentueux mais anar, fainéant et roublard qui, après avoir connu de riches heures de gloire, se fait pompeusement snober par la nouvelle génération de critiques d’art. Les deux amis, affublés de forts caractères, vont mettre au point une magouille particulièrement osée pour pouvoir sortir du système tout en continuant à en profiter. Jolie surprise que ce petit film argentin incarné par deux stars locales des telenovelas, ici en roue libre dans des contre-emplois jubilatoires de vieux briscards épicuriens qui veulent rouler le système. Ces deux hommes mûrs gentiments immoraux et goulus, qui aiment rien tant que de croquer la vie à pleine dents, revendiquent cette soif de vivre et de créer comme un rempart à la médiocrité de l’existence. Le cinéaste argentin Gaston Duprat signe une fable ironique, tendre et mordante, égratignant au passage le microcosme de l’art contemporain et la course au profit permanent dictée par nos sociétés modernes. Sous la comédie grinçante se cache aussi un beau film sur l’amitié entre deux hommes, que rien ne peut séparer, pas même la mort.

La folle histoire de Max et Léon, vendredi 22 mars à 23h30 sur RTS Un

Le Palmashow, c’est d’abord un irrésistible duo comique qui enflamme le web et la télé depuis plusieurs années avec ses parodies. Comme tant d’autres avant eux, des Nuls aux Inconnus, des Charlots au Splendid, de Kad & Olivier à Eric & Ramzy, les compères ont franchi le cap du grand écran et signent un premier long métrage éminemment parodique et impeccablement comique. Assumant sans rougir la filiation avec «La Grande Vadrouille», «Papy Fait de la Résistance» et autres «7ème Compagnie», ce pastiche populaire est une réussite qui gratte pas mal de sujets sensibles comme la collaboration et le régime de Vichy avec une insolence qui rappelle les meilleurs moments des OSS 117 sauce Dujardin.