Véronique Reymond et Stéphanie Chuat: Tant d’aime!

Chaque semaine, une personnalité lausannoise évoque son rapport à la culture. Aujourd'hui, les réalisatrices lausannoises Véronique Reymond et Stéphanie Chuat qui s’apprêtent à représenter la Suisse aux Oscars pour la deuxième fois avec leur long-métrage «Petite sœur», ont longtemps eu un penchant pour les arts de la scène, pratiquant d’abord le théâtre, l’expression corporelle et le piano (ainsi que la flûte à bec, c’est toujours utile).

  • SOPHIE BRASEY

    SOPHIE BRASEY

C’est très vite toutefois que le tandem s’est saisi d’une caméra, notamment pour sortir un documentaire sur le clown Bufo en 2009, puis un premier long-métrage auréolé de prix en 2012, «La Petit Chambre». Rêvant probablement de rencontrer Murakami, peut-être au MET de New York, leur musée préféré, elles aiment aussi bien danser sur ABBA et Philippe Katerine qu’applaudir un concert à la Philarmonie de Berlin.

Ce que tu as applaudi dernièrement
S: Le groupe français «Catastrophe Nue», découvert aux Confins du Festival de la Cité en juillet dernier. Revoir des artistes sur scène après le confinement a été une émotion inattendue et puissante.

A quoi te font penser les mots Lausanne + Culture?
S et V: Au CPO et à nos premiers spectacles sur scène comme duo clownesque et musical. Aussi au Théâtre de Vidy et à nos rêves et angoisses de jeunes comédiennes espérant décrocher un rôle dans l’un des castings organisés par René Gonzalez.

Le livre sur la table de chevet?
S: «Rosa Candida», de l’écrivaine islandaise Audur Ava Ólafsdóttir. Une merveille de légèreté et poésie.
V: Philip Roth «Portnoy et son complexe». Décapant.

La chanson que tu aimes mais dont tu as (un peu) honte
S : «Forever Young» d’Alphaville
V: Parfois j’aime chanter à tue-tête «Mille Colombes» de Mireille Mathieu

Le truc que tu adores et que personne ne connaît?
S: Arata Tendo, un auteur japonais dont un seul livre est traduit en français, « L’homme qui pleurait les morts ».
V: Moi je connais le livre mentionné ci-dessus, car elle me l’a passé. Très beau, en effet!