L’école rime avec livres, devoirs et salles de classe. Que ce soit dès le plus jeune âge ou jusqu’aux formations destinées aux adultes, la chanson est toujours la même. Horaires fixes, écoute plus au moins active des professeurs et devoirs à la maison. Toutefois, le rapide développement des MOOC est en train de changer la donne.
Les MOOC ont vu le jour au début des années 2000 quand de grandes universités américaines ont décidé de filmer certains de leur cours et de les ouvrir gratuitement au public. Non seulement les élèves avaient l’opportunité de réécouter le cours, mais des personnes externes à l’université pouvaient accéder à de nouvelles connaissances. En plus des vidéos, les profs ont commencé à ajouter des compléments électroniques à télécharger. Plusieurs plateformes de cours ont vu le jour mais c’est en 2008, lorsque deux professeurs de l’Université de Stanford ont lancé Coursera[VA1] , que le phénomène a pris de l’ampleur. Harvard et MIT ont suivi avec leur propre plateforme, edX. Les fonctionnalités offertes par ces plateformes, telles que la possibilité de créer et noter des devoirs, des forums ainsi que l’envoi de diplômes, ont suscité un énorme engouement à la fois du côté des étudiants que du côté des universités. Ainsi, le nombre d’universités partenaires a dépassé 100, alors que le nombre d’étudiants dépasse largement le million.
Pourquoi les MOOC rencontrent-elles un tel succès ? Premièrement, la qualité des cours est excellente, tout comme leur diversité (plus de 1000 sont à disposition) : de la nutrition des enfants à l’astrophysique en passant par le grec. Les autres raisons s’expliquent par la flexibilité offerte par les MOOC. L’étudiant peut regarder les vidéos plusieurs fois, depuis n’importe où, en tout temps. Les devoirs peuvent se faire en groupe, par le biais de la messagerie instantanée ou de forums. Certains cours fournissent des corrections personnalisées, alors que d’autres se contentent de fournir les corrigés.
Les MOOC ne font pas que des heureux. Certaines universités reprochent une perte de contact entre les étudiants et les professeurs ainsi que des problèmes d’adaptation du niveau des étudiants. Les spécialistes en éducation ne voient pas les MOOC remplacer les écoles traditionnelles, mais parient sur un système hybride dans lequel les étudiants suivent les cours chez eux et rejoignent l’école pour les devoirs et les parties pratiques.