Jérôme Aké Béda va-t-il quitter l’Auberge de l’Onde?

GASTRONOMIE -  Coup de tonnerre sur l’arc lémanique. Il y a de l’eau dans le gaz entre la nouvelle direction de l’établissement de Saint-Saphorin et le sommelier vedette, qui s’est mis en arrêt maladie.

  • Les photos de Jérôme Aké Béda ont disparu du site du restaurant. DR

La rumeur enfle. Elu meilleur sommelier de Suisse en 2015, puis récipiendaire du prix du Mérite vaudois en 2019, Jérôme Aké Béda semble songer à quitter le restaurant L’Auberge de l’Onde à Saint-Saphorin. Une directrice administrative a pris les rênes du fameux établissement en Lavaux avec l’intention d’y apporter quelques changements qui ne paraissent pas convenir à celui qui était maître d’hôtel et sommelier vedette jusque-là. Autrement dit, le seul «patron» des salles!

Evasif...

Contacté par téléphone, celui que l’on a surnommé le pape du chasselas ne souhaite pas communiquer actuellement de ce sujet. Il reste évasif sur la suite mais nous confirme qu’il s’est mis en arrêt maladie pour quelques jours. Quand on lui demande s’il pourrait rebondir professionnellement en Valais, terres du fendant (l’autre appellation du chasselas, ndlr), notamment, le célèbre sommelier fait résonner son rire au bout du combiné.

Directrice de l’auberge depuis le 5 septembre, soit un nouveau poste créé, Romina Ferilli dit vouloir préserver la réputation des lieux tout en y amenant plus de dynamisme. Le chef actuel en cuisine reste en place et la famille Muller est toujours propriétaire de l’établissement. Quant à l’arrêt maladie de Jérôme Aké Béda qui coïncide avec son entrée en fonction, elle dit ne pas en connaître les raisons. Demeurera-t-il le sommelier en chef et maître d’hôtel de l’Auberge de l’Onde à l’avenir? «On verra...» déclare-t-elle. Toujours est-il que les photos du site web du restaurant où il apparaissait ont disparu.

Un parcours vaudois

Originaire de Côte d’Ivoire, Jérôme Aké Béda est arrivé en Suisse en 1990. Sa soif d’apprendre dans la profession de la restauration va le conduire dans divers établissements à Vevey, Lausanne et Lutry avant de travailler au restaurant gastronomique de Denis Martin où il gagnera ses premiers galons. Son intérêt pour les vins s’affirmera au Mirador Kempinsky, au Mont Pèlerin, en tant que sommelier. Puis une passion se noue avec le chasselas. Il en devient un spécialiste. C’est alors que le village de Saint-Saphorin, niché entre vignes en Lavaux et Léman, est devenu son point de chute, à l’Auberge de l’Onde.