La nouvelle loi sur le renseignement divise

La nouvelle loi sur le renseignement élaborée par le Département de la Défense devrait être discutée au Conseil national lors de la session de mars. Concrètement, le texte définira dans les détails l’activité du Service de Renseignements de la Confédération (SRC), sa collaboration avec les autres autorités du pays, les cantons et les Etats étrangers. Il permettra notamment de surveiller le téléphone ou les e-mails en cas de soupçons.

Aujourd’hui, le débat s’oriente sur le renforcement des moyens destinés à la prévention de futures attaques. «Et cela passe en premier par l’obtention de renseignements concernant d’éventuels suspects», note Frédéric Bernard. « Notre pays est un des seuls à ne pas avoir la possibilité d’organiser des écoutes téléphoniques préventives, je pense que cette lacune doit être comblée», complète Géraldine Savary. Elle ajoute que le cadre d’intervention des services de renseignements est limité et soumis au contrôle de la justice et du parlement. «Ainsi le respect de la sphère privée devrait être protégé.»

Ce dernier point avait justement poussé 400 personnes environ à manifester en mai dernier, après l’annonce de la mise en place de la loi, sur la place Fédérale de Berne pour exprimer leur opposition à ce texte jugé dangereux pour la sphère privée.