Les menus végétariens à l’école divisent

MORGES • Le conseiller communal Antoine André souhaite introduire des plats sans viande dans les cantines scolaires morgiennes. La démarche suscite de nombreuses oppositions.

  • Supprimer la viande? pas encore de position officielle pour la Municipalité. DR

    Supprimer la viande? pas encore de position officielle pour la Municipalité. DR

Depuis la rentrée 2015, la ville de Lausanne propose une fois par semaine des menus sans viande ni poisson au sein des réfectoires des écoles et garderies. Une mesure accompagnée d’un quota de 70% de produits locaux dans les cantines avec une préférence pour les aliments bio. A Morges, le Vert Antoine André a déposé un postulat afin de faire avancer le dossier et imiter le voisin lausannois.

«Il n’y a aucune raison de ne pas le faire à Morges. Je reste cependant dubitatif quant à la réussite de ma démarche car on m’a dit que l’idée avait déjà été essayée et qu’elle suscitait de nombreux blocages. Les politiciens doivent pourtant être en phase avec leur époque, les défenseurs de la viande mènent un combat dépassé!»

Echo défavorable

Que propose l’élu dans son postulat? Il souhaite instaurer un choix permettant aux élèves de décider en tout temps s’ils désirent un menu avec ou sans viande. Une démarche qui ne trouve pas forcément un écho favorable: «La Municipalité morgienne pense souvent que ce qui ne vient pas d’elle n’est pas une bonne idée. Je n’ai eu aucun retour positif jusqu’à maintenant, mais je vais continuer de mettre la pression sur nos municipaux car je sais que mon combat est partagé par de nombreux citoyens.»

Sa collègue de parti et municipale en charge des écoles, Sylvie Podio, ne souhaite pas communiquer sur un dossier qui se révèle extrêmement sensible: «Nous n’avons pas encore de position officielle sur la question, mais nous allons répondre à Antoine André au mois d’avril. Concernant mon avis personnel, je ne peux rien vous dire.»

Une position qui irrite le conseiller communal: «Sylvie Podio m’a dit qu’elle allait essayer de faire avancer le dossier, mais j’ai peu d’espoir du côté des politiciens. Ils pensent trop souvent à se faire réélire et n’osent pas foncer sur des sujets de société pourtant fondamentaux.»

Antoine André, malgré les retours négatifs, va poursuivre son combat en rappelant notamment que la production de viande contribue davantage au réchauffement climatique que les transports. Il souhaite s’appuyer sur l’exemple lausannois pour fédérer le plus grand nombre de citoyens morgiens en espérant que les positions officielles vont se détendre après les élections de février. Affaire à suivre.