Morges: un deuxième tour des plus incertains

ÉLECTIONS • Après un premier tour peu convaincant, le parti socialiste entend bien retrouver de sa superbe. Ce n’est pas le seul enjeu de ce scrutin qui s’annonce riche en enseignements.

  • Quel sera le nouveau visage de la Municipalité au soir du 20 mars? DR

    Quel sera le nouveau visage de la Municipalité au soir du 20 mars? DR

C’est une évidence, le premier tour des élections municipales à Morges aura apporté son lot de surprises. Pas de victoire écrasante pour le parti socialiste, comme ce fut le cas en 2006 et 2011, le PLR revient en force, et l’UDC obtient des scores honorables. Le ballotage général n’était pas forcément prévu et les treize candidats du premier tour ne seront plus que 11 au deuxième. Les deux UDC Lucie Rochat et Patricia da Rocha, qui ont respectivement obtenu 12,43% et 10,7% des suffrages, se retirent pour laisser toutes ses chances à Jean-Pierre Morisetti qui a été crédité de 14,62%. Ces deux retraits suffiront-ils au parti agrarien pour faire une première entrée à la Municipalité? Difficile de le prévoir tant le deuxième tour s’annonce très incertain.

Le PLR revient

Le grand enseignement du premier tour concerne le PLR. Son regain de vitalité à Morges est flagrant. Jean-Jacques Aubert, Mélanie Wyss-Pittet et Baptiste Müller ont réalisé de très bons scores avec 38,81%, 32,97% et 32,51%.

Parviendront-ils à atteindre le rééquilibrage des forces à la Municipalité? Il est légitime de le penser tant l’aura du camp rose-vert semble appartenir au passé. Le syndic Vincent Jaques, contrairement à ses prédécesseurs Eric Voruz et Nuria Gorrite, n’est pas parvenu à éviter un deuxième tour. Certes, il s’est hissé en tête avec 47,64%, mais il n’en sortira pas indemne tant l’échec est flagrant. Dans son parti, Eric Züger, Anne-Catherine Aubert et Philippe Deriaz, devraient également parvenir à tirer leur épingle du jeu. D’autant qu’au deuxième tour, le parti socialiste et les Verts ont décidé de faire liste commune. Une chance pour Sylvie Podio, municipale en place, qui a réalisé un score plus que moyen avec 24,23%. L’indépendant Daniel Buache la talonne avec 24,17%, pas sûr que cela soit suffisant pour conserver son poste à l’Exécutif de la Ville. Reste enfin le candidat de l’Entente Morgienne, Philippe Laurent qui repart pour un deuxième tour, plus pour la forme que pour être élu.

Un syndic affaibli

S’il est bien difficile de prévoir les résultats au soir du 20 mars, ces élections à la Municipalité auront forcément affaibli le syndic sortant. D’autant qu’il est entouré de villes où le parti socialiste a été flamboyant, que ce soit à Lausanne ou à Rolle.