Préparer un repas de Noël pour se régaler sans se ruiner

AGAPES • Comment combler les papilles de ses convives avec des mets simples et originaux, sans plomber son budget. Suivez nos conseils.

En ce Noël particulièrement doux, pas de jolis flocons pour amener un peu de magie. Une autre chose est sûre: les prix de l’alimentation, n'ont pas chuté. Est-ce une raison pour se priver de bonnes choses? Que nenni! On peut très bien se régaler sans se ruiner. Cette pression sur le porte-monnaie peut même être une bonne occasion de changer des incon- tournables saumons, foies gras, homards et autres huîtres pour se tourner vers des aliments plus modestes, qui n’attendent qu’une chose: être magnifiés.

Des entrées locales et végétales

Pour commencer, pourquoi ne pas miser sur le végétal et le local? Genève produit, par exemple, de délicieuses lentilles, que l’on peut apprêter en tartare sexy et cro- quant en les cuisant al dente et en les parfumant de fines herbes et de zestes d’agrumes. Les légumes racines sont, quant à eux, de formidables candidats au potage. Qu’il soit de céleri ou de topinambour, un velouté coiffé d’une petite chantilly à l’orange et parsemé de noisettes torréfiées se transforme en entrée de fête. Dans le même esprit, on peut opter pour le potimarron, au délicat goût de châtaigne.

Risotto ou cochon?

La courge, on peut aussi la glisser dans des tortellini maison, présen- tés comme des petits cadeaux dans les assiettes. Egalement italien mais plus simple, le risotto. Pour le rendre festif, on le déglacera au vin mousseux plutôt qu’au vin blanc, et on boira la bouteille en compagnie du plat. Là encore, Genève produit de remarquables bulles. Pour que la fête soit totale, on garnira notre risotto de morilles séchées, ou d’autres champignons secs dégottés dans le placard.

Si on n’imagine pas un repas de Noël sans viande, on peut changer du bœuf et de la poularde en choi- sissant une viande moins chère mais non moins savoureuse: le cochon. On le sait, dans le cochon tout est bon, y compris les morceaux longs à cuire comme l’épaule, goûteuse et bon marché, que l’on peut cuisiner en pulled pork (effiloché de cochon), un plat ultra convivial et bourré de saveurs. Si on en trouve, on se précipitera sur le porc du Château du Crest à Jussy, dont la réputation n’est plus à faire.

Pour couronner notre repas en beauté et en couleurs, faisons-nous plaisir avec les agrumes. Les étals en regorgent en hiver, c’est la pleine saison. Ils parfumeront par exemple une panna cotta, un dessert aussi simple que bon marché. Pas chère non plus, car réalisée avec des restes (les blancs d’œuf ),une voluptueuse pavlova aux agrumes. Et s’il nous reste des jaunes, hop une petite crème brûlée à la mandarine de Sicile, au parfum envoûtant. Joyeux Noël et... bon appétit!