Quand Cheseaux se conjugue au féminin

VOLLEYBALL • En Suisse, le VBC Cheseaux, club formateur aux nom- breux titres de champion, est une référence. Ce samedi 18 octobre, il reprend le championnat de LNA. Objectif visé: les play-off!

  •  Une équipe soudée et des ambitions légitimes pour la saison 2014-2015. DR

    Une équipe soudée et des ambitions légitimes pour la saison 2014-2015. DR

Le VBC Cheseaux, c’est un club dont la philosophie n’est pas comprise partout. Peut-être parce qu’elle est jalousée. «Nous avons des valeurs. Notre envie, souligne Doris Stierli Hämmerli, ancienne internationale et entraîneure emblématique du club, c’est de pratiquer du beau volley avec des filles d’ici. On s’entraîne moins que les autres, 4 à 5 fois par semaine et parfois les samedis de libre, mais on injecte beaucoup de qualité dans nos séances. »

Les séances techniques, tactiques, l’application du jeu ont lieu à Cheseaux; la condition physique, elle, se fabrique puis s’entretient au CSS (Centre Sport et Santé) à Dorigny. «Les filles peuvent s’y rendre entre 3 et 4 fois par semaine. Chez nous, elles trouvent donc autre chose, une manière de faire attractive, un esprit amateur aux vertus professionnelles.»

Objectif play-off

La saison dernière, pour son grand retour en LNA, le VBC Cheseaux s’est maintenu au terme des play-out, toujours improbables. Pour le présent exercice, avec un premier match ce samedi 18 octobre contre Franches-Montagnes, l’objectif avoué est une participation aux play-off pour le titre. « Les filles le mériteraient. Elles sont formidables.» Sa voix est douce, apaisante, le regard de Doris Stierli Hämmerli est attentionné, comme celui d’une maman. «Mais quand j’ai quelque chose à dire, elles voient que je ne suis pas contente. »

Dans le groupe composé de onze joueuses, il y a deux étrangères, l’Argentine Natali Flaviani et la Brésilienne Ellen Amaral, deux pros qui touchent 3’500 francs par mois, ce qui représente le salaire minimum pour obtenir le permis de travail. Et une seule passeuse, ce qui est insuffisant à ce niveau: Oriane Hämmerli, fille de la coache. «Je prie le Bon Dieu pour qu’il ne lui arrive rien. J’ai néanmoins la possibilité de prendre une fille dans la 2e équipe.» La taille moyenne du groupe: 180 cm. « C’est une bonne grandeur. On a tout pour bien faire. »

Transmettre et partager

Même si un 6 de base s’est logiquement dessiné, Doris Stierli Hämmerli, à Cheseaux depuis 1975 (!) a toujours voulu faire jouer tout le monde. «Pour augmenter le volume de jeu, par exemple, rien ne remplace le nombre de ballons touchés.» Elle n’aime pas voir des filles malheureuses. Sa devise: évoluer ensemble, transmettre et partager. Des passions et des émotions. Les siennes.