Le LS va s’accrocher pour rester le meilleur!

SPORTS • Fabio Celestini a imprimé un style à son équipe. Elle joue au ballon, séduit et le public aime ça. Actuellement en tête de la Challenge League, elle compte bien tout faire pour y rester comme nous l’a confié son entraîneur.

  •  Fabio Celestini, un style qui plait avec des résultats en bout de course. DR

    Fabio Celestini, un style qui plait avec des résultats en bout de course. DR

Lausanne Cités: Le bon parcours actuel de votre équipe vous étonne-t-il?

Fabio Celestini: Oui, je suis surpris de constater qu’en peu de mois, elle a compris un très grand nombre d’informations. Sur le terrain, mes joueurs reproduisent ce qu’ils ont appris et ce qu’ils apprennent encore tous les jours. Nous filmons les entraînements et je peux vous assurer qu’aujourd’hui, ce ne sont plus les mêmes joueurs.

Jouer ensemble, c’est ce que vous leur demandez…

…et ça comporte plein de variantes qu’ils doivent assumer eux-mêmes. Aujourd’hui, l’équipe est dans l’interprétation de ces variantes. Au départ, elle les appliquait. Si on veut jouer au ballon ou avec lui, il faut faire les choses bien, surtout tactiquement.

Quel est le mot d’ordre dans le vestiaire avant un match?

Ganar! Ganar! Ganar! Gagner, gagner, gagner. C’était ce que disait toujours l’ancien sélectionneur de l’équipe d’Espagne, feu Luis Aragonés, qui a gagné l’Euro 2008.

Existe-t-il un style Celestini?

Chaque entraîneur a le sien. Moi, ce que je veux, c’est que l’équipe joue avec le ballon, qu’elle ait la maîtrise du jeu avec la balle et que quand elle la perd, elle cherche à la récupérer rapidement. Pour ce faire, il faut savoir lire la situation de jeu, travailler avec les copains, les aider, avoir une belle et grosse solidarité. Aujourd’hui globalement, on joue bien 30 minutes, je me réjouis de voir ça sur 65 minutes. Et j’espère plus, bien sûr!

Pour quelle faute avez-vous le plus d’indulgence?

Quand un joueur essaie et qu’il loupe techniquement une passe. Sur le moment, ça m’énerve tout en sachant que l’intuition qu’il a manifestée est juste. Je préfère ça à une passe réussie, mais qui va à l’encontre de l’interprétation du jeu et qui, par conséquent, n’amène rien.

Circulation du ballon, jeu à une touche, craignez-vous l’arrivée des mauvais terrains?

Oui, je les crains, comme tout joueur aimant jouer au ballon. On n’a pas de plan B, mais comme je sais que mon équipe a quelque chose, possède un truc, ça diminue mes angoisses.

Si, à Noël, votre équipe caracole toujours en tête, allez-vous demander un ou deux joueurs à votre président pour la renforcer, pour maintenir ce cap?

Il y aura des ajustements, mais

pas par rapport au classement. A l’heure qu’il est, il y a quelques joueurs qui se situent en-dessous de ce que je suis en droit d’attendre d’eux. Désormais ils ont deux mois pour montrer quelque chose de différent, réagir, me convaincre. J’ai besoin d’avoir une équipe homogène, comme j’ai besoin d’aimer les joueurs.

Quand votre contrat échoit-il?

En juin 2016. C’est moi qui ai voulu une période aussi courte. Mon président aurait souhaité que je signe pour plus longtemps. J’ai refusé en lui disant que la priorité était d’abord de montrer ce que je sais ou peux faire, d’apprendre à se connaître et à travailler ensemble. Maintenant si quelque chose devait se passer, la priorité ira au LS et à son président. Ça passera par des discussions.

L’ombre du doute plane-t-elle dans votre quotidien?

Elle est là tout le temps. Je n’ai aucune certitude. Je prends des décisions. Pour moi, elles sont les bonnes, j’ai fait le ou les bons choix, mais je ne suis à l’abri de rien.

Retrouver la Super League est-il une ambition?

Je n’ai pas cet objectif. Cela dit, sportivement, on veut toujours gagner. Quand je suis arrivé, on m’a dit de commencer un projet - travailler avec les jeunes du terroir -, faire du jeu. C’est ce que j’essaie de faire. Ce projet est dans sa première année. Pour l’instant, le bébé va bien.