Le parascolaire inquiète

Gros-de-vaud • Le canton et les communes vaudoises réfléchissent toujours à l’application de la loi sur l’accueil parascolaire. La cartographie disparate du Gros-de-Vaud y rend complexe le processus.

  • Des besoins très variés selon les communes. dr

    Des besoins très variés selon les communes. dr

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’article de loi de la Constitution vaudoise sur l’accueil parascolaire des enfants donne du fil à retordre aux élus. Par exemple, doit-il obligatoirement y en avoir un dans toutes les communes sans exception ? 
Aucune obligation en ce sens, selon Joséphine Byrne-Garelli, membre de la plateforme canton-communes chargée de réfléchir à l’application de la loi. «La cartographie du canton est tellement diverse que toutes les solutions doivent être possibles pour être au plus près des besoins.» 
Pas les mêmes besoins
 
Dans le district, qui compte actuellement 37 communes, les différences entre nord et sud et les instabilités en matière de croissance démographique compliquent la tâche. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les communes rurales du nord du Gros-de-Vaud qui sont dans le plus grand besoin. «Les communes du sud, comme Cugy ou Froideville, sont des régions qui ont vécu une grosse évolution démographique. Les gens viennent de la ville avec des habitudes. C’est là qu’il y a la plus forte demande», explique Olivier Simon, directeur de l’EFAJE (Association pour l’accueil de jour des enfants du Gros-de-Vaud).
Pour la présidente de l’Union des communes vaudoises Claudine Wyssa, «les communes rurales s’arrangent plus en privé». L’affirmation paraît caricaturale mais vient corroborer les observations de l’EFAJE. 
L’association possède un réseau d’une centaine de mamans de jour dans tout le district. Selon son directeur, il semble en effet qu’on soit plus consommateur d’accueil familial au nord alors que le sud privilégie l’accueil collectif. 
 
Quelques exigences
En plus, de la variété de l’offre de l’EFAJE, «pour l’accueil d’enfants en âge préscolaire, nous voulons être sur le flux routier des parents: la plupart se déplacent vers le sud. Il est plus facile de remplir une unité d’accueil au Mont-sur-Lausanne qu’à Bercher», observe Olivier Simon. Et installer une UAPE (unité d’accueil pour écoliers) dans une école nécessite quatre classes au minimum. Un chiffre non-atteint dans plusieurs écoles du Gros-de-Vaud dont la fermeture est d’ailleurs programmée prochainement