Stérile bataille d’egos...

Le concept Police-Population ne verra jamais le jour à Morges. Pourtant, ce concept a fait ses preuves dans 139 communes vaudoises. Il existe à Echichens, Gland ou Tolochenaz. Il faut chercher ailleurs les raisons de cet échec.

La principale est la guerre que se livrent parfois la gendarmerie et la police régionale. Cette futile rivalité a des conséquences évidentes dans ce dossier. Pierre-Marc Burnand, conseiller communal PLR morgien, a tout tenté pour faire passer son idée de réaliser des essais, cela n’aura pas suffi. Il a dû faire face à une levée de boucliers des autorités. Un refus qui aura forcément des conséquences sur le sentiment d’insécurité. Car c’est de cela dont il s’agit. Surveiller de temps en temps la villa de son voisin ne va pas forcément permettre d’appréhender de dangereux criminels. Ce geste simple permettra surtout au voisin parti en vacances de se sentir plus rassuré sachant que quelqu’un s’occupe de sa maison. Dès lors, il apparaît étonnant de ne pas faire bénéficier la population d’un mode de surveillance qui fonctionne plutôt bien et qui coûte peu.

D’autant que la véritable raison, la guerre des polices, est plutôt ridicule. L’ego n’a rien à faire dans des discussions qui évoquent la sécurité des citoyens et de leurs biens. Il convient de faire preuve de pragmatisme pour laisser gagner la notion du «vivre ensemble» et non du «chacun pour soi»

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