En politique, il y a les élus qui tentent de faire passer leurs idées en force et ceux qui gardent le souci d’une harmonie citoyenne. Salvatore Guarna, syndic de Tolochenaz, fait partie de la seconde catégorie.
Avec sa Municipalité, il a décidé de joindre les habitants à la mue de la zone industrielle du Molliau en repensant les espaces publics. L’objectif est d’y réaliser un quartier mixte d’environ 2500 habitants et emplois. Cette zone, aujourd’hui peu attrayante va donc être totalement requalifiée.
Réflexion collective
Le souhait de la Municipalité est de faire de ce secteur, constitué aujourd’hui de grands hangars et de parkings, un quartier convivial accueillant de nouveaux logements, de l’industrie et de l’artisanat mais également des espaces publics généreux, des commerces et des services pour l’ensemble de la population tolochinoise, actuelle et future.
Pour atteindre cet objectif, elle s’est donc lancée dans une démarche innovante complétant les aspects juridiques et formels du plan de quartier par des principes qualitatifs poussés pour l’aménagement des espaces et équipements publics.
La population est appelée à se joindre à cette démarche en participant à des ateliers de travail permettant aux spécialistes d’identifier leurs besoins et de planifier des espaces et des équipements publics leur convenant. «Cela nous est apparu normal de faire participer les citoyens à ce beau projet, précise Salvatore Guarna. Deux tables rondes sont prévues au mois de juin afin de récolter les avis de la population. Actuellement, cette zone est constituée à 65% de parkings, l’idée est de la rendre plus séduisante. Ce projet est l’un des plus importants pour le futur de Tolochenaz. Il faut donc qu’il soit pensé collectivement. La politique sert aussi à cela.»
Début 2017
Séances publiques, site internet, tout-ménage, la Municipalité met tout en œuvre pour informer la population et l’inciter à participer activement à la mise en place de ce nouveau quartier. Une fois la concertation terminée, le projet «Sudvillage» sera soumis au canton à la fin de cette année pour un examen préalable. S’il est approuvé, il sera mis à l’enquête puis proposé au conseil communal. Le début des travaux est prévu pour 2017.