Le canton de Vaud veut mieux réinsérer les personnes détenues

POLITIQUE PÉNITENTIAIRE - Afin de renforcer son action dans le domaine de la réinsertion des personnes détenues, le canton de Vaud met en place toute une série de nouvelles prestations d’accompagnement et de formation et crée des infrastructures pénitentiaires pensées pour la réinsertion.

Parmi les principales nouveautés, un « Programme individuel » qui doit accompagner la personne détenue tout au long de son parcours carcéral et ainsi offrir une meilleure continuité entre les établissements, et ce dès les premiers jours que ce soit en exécution de peine ou en détention avant jugement.

En parallèle, le Service pénitentiaire entend développer ses ateliers de production autour d’activités utiles et formatrices. De nouveaux cours sur les compétences sociales et transversales ainsi que des formations visant à réduire la fracture numérique sont du reste déployés depuis cet automne.

Infrastructures

Cette stratégie de réinsertion s’appuie également sur des infrastructures pensées pour la formation, la socialisation et le maintien du lien avec l’extérieur. Elle prévoit des adaptations de l’existant (future cellule numérique) ainsi que de futures constructions dotées d’espaces dédiés à la réinsertion, comme c’est le cas des projets de la Nouvelle Colonie et de la prison des Grands-Marais.

Convaincu qu’une réinsertion qui porte ses fruits doit être ancrée dans les réalités du terrain, le Service pénitentiaire indique avoir "impliqué à la fois les collaborateurs et les personnes détenues dans l’évaluation des besoins". Une vaste enquête a ainsi permis de confirmer la nécessité de renforcer cet axe essentiel de la politique carcérale afin que chaque individu en détention puisse (re)trouver une place dans la société.