Proposé dans un nouveau décor, ce ballet d’une grande richesse chorégraphique, jamais dansé par la compagnie, résonne aujourd’hui d’un écho particulier. Car «Wien, Wien, nur du Allein» est l’une des œuvres les plus marquantes de Maurice Béjart. Réglée sur les musiques de l’Ecole de Vienne, la trame réunit Schoenberg, Alban Berg, Webern, Strauss, Haydn, Schubert, Beethoven et Mozart. Et c’est dans un nouveau décor, conçu par la scénographe Magali Baud, que Gil Roman le met en scène. En imaginant «Wien, Wien, nur du Allein» comme la métaphore de la fin d’un cycle de l’humanité, Maurice Béjart murait quatorze survivants d’un cataclysme dans un bunker. Hasard ou coïncidence, l’Histoire le dira. La reprise de ce ballet ne saurait toutefois être réduite à sa seule concordance avec l’actualité. Sa profondeur, sa richesse chorégraphique et sa construction musicale justifient qu’il reprenne vie.
«Wien, Wien, nur du Allein», Béjart Ballet Lausanne, Théâtre de Beaulieu, du 16 au 22 décembre, plus d’infos sur www.bejart.ch