C’est un défi de taille qui attend les communes de La Côte l’année prochaine. En effet, l’arrivée de migrants ne va pas faiblir en 2016. Selon le HCR, il devrait y avoir autant de réfugiés que cette année. Selon l’agence onusienne, ils pourraient même être plus nombreux. Heureusement, le quota maximal n’a pas encore été atteint et certains abris de protection civile sont encore disponibles.
C’est le cas à Aubonne où le syndic, Luc-Etienne Rossier, fait preuve d’un évident optimisme: «Dans notre commune, de nombreux citoyens ont décidé d’accueillir des migrants à leur domicile afin de soulager l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Les autorités ont encouragé ce type de démarches. De plus, nous avons organisé de nombreuses séances publiques afin d’informer la population sur les enjeux migratoires. Nous avons deux abris PC qui peuvent être réquisitionnés en cas de besoin, il est normal de participer à l’élan cantonal.»
Solidarité cantonale
L’année prochaine, les communes vont devoir en faire encore davantage pour affronter cet afflux annoncé. Elles sont déjà nombreuses à avoir accepté de participer à la solidarité cantonale, on peut notamment citer Begnins, Gland, Coppet, Nyon, Crans-près-Céligny ou encore Préverenges. Pour remplir sa mission, l’EVAM multiplie l’ouverture de foyers dans le canton.
Selon sa porte-parole, Evi Kassimidis, l’année à venir s’annonce compliquée: «L’été dernier, nous avons sollicité toutes les communes vaudoises de plus de 2000 habitants, beaucoup n’ont pas répondu ou nous ont communiqué qu’elles n’avaient pas de place, la mobilisation devra être plus grande l’année prochaine car le nombre d’arrivées ne fléchit pas.»
Défi de taille
Pour répondre à la demande, l’EVAM souhaite élargir son champ de prospection: «Pour 2016, nous devrons multiplier les recherches pour faire face à la demande: sur le marché de l’immobilier pour trouver des structures collectives telles qu’anciens hôpitaux, EMS, colonies et, dans l’urgence, ouvrir de nouveaux abris PC.»
Un défi de taille pour le canton, mais aussi pour les communes de la Côte qui devront accueillir plusieurs milliers de migrants supplémentaires.