Maison des jeunes: la fin?

ECHALLENS • La maison des jeunes, La Caza, accuse le coup d’une baisse de fréquentation et d’une série de démissions successives au sein de son équipe. Pour le municipal Werner Blum, son avenir se jouera durant ces prochains mois.

La secrétaire de l’association en avril 2014, son président en octobre, l’une des deux animatrices à la mi-novembre, la deuxième animatrice annoncée au 1er juillet 2015 et un membre du comité à la fin de cette année scolaire. La liste des démissions au sein l’association La Caza, la maison des jeunes d’Echallens, est longue et lourde de conséquences depuis une année.

Afin de remédier à cette perte de forces vives, Werner Blum, municipal en charge de la jeunesse à Echallens, a envoyé mi-mai une lettre aux communes membres, sociétaires et donateurs afin de rechercher des personnes prêtes à s’impliquer pour la pérennité de La Caza. Lui-même a repris la présidence de l’association ad intérim en octobre dernier mais ne peut assumer cette tâche à long terme. Sans un nouvel élan, l’homme politique craint que la maison des jeunes ne doive simplement… fermer ses portes.

Fréquentation en baisse

C’est qu’il n’y a pas uniquement les membres de l’équipe qui s’en vont. Les jeunes, à qui la maison s’adresse, sont de moins en moins nombreux à se donner rendez-vous à la Caza. «Ils n’étaient déjà plus qu’une vingtaine début 2014, remarque Werner Blum. Je trouvais cela limite, mais au moins il y avait une activité. Aujourd’hui, il est déjà arrivé que personne ne vienne.»

En comptant tous les frais nécessaires au bon fonctionnement de l’association, ainsi que le loyer de la maison qui appartient à la commune, les dépenses pour La Caza sont de l’ordre d’environ 10’000 francs par mois. « Je pense que vis-à-vis d’Echallens, mais aussi des autres communes membres qui soutiennent l’association, nous ne pouvons plus justifier une telle dépense. »

Plus un besoin

Mais les démissions, les dépenses trop élevées et la désertion des jeunes n’explique pas pourquoi ces derniers ne viennent plus à La Caza. Werner Blum pense que la maison des jeunes ne répond plus à un besoin. « Avant, La Caza était un point de rencontre où des groupes se formaient. Aujourd’hui, les jeunes ont d’autres moyens technologiques à disposition pour se contacter et se donnent rendez-vous à Lausanne, ou au pub à Echallens. »

Pour le municipal, l’avenir de La Caza se jouera d’ici la rentrée. Au point actuel, «soit des personnes impliquées contribuent à faire revivre l’association, soit il faudra la dissoudre». L’assemblée générale, fin juin, devrait fournir de meilleurs contours à son avenir encore flou. Si la décision était prise d’arrêter l’aventure, une deuxième assemblée serait convoquée pour entériner cette disposition.