Criminalité: Lausanne bat des records de baisse

STATISTIQUES • En 2018, Lausanne a battu des records en termes de baisse de criminalité. Les chiffres enregistrés sont les plus bas depuis 2009.

  • La présence policière renforcée dans les rues de la ville a contribué à ces bons chiffres. DR

    La présence policière renforcée dans les rues de la ville a contribué à ces bons chiffres. DR

Lausanne, ville dangereuse? Par le passé, on a pu le lire ci et là. Les chiffres présentant le bilan 2018 en la matière sur le sol vaudois prouvent le contraire: dans la capitale vaudoise, le nombre total d’infractions a chuté de 15’574 en 2017 à 14’106 en 2018. Ils sont en baisse de 9%. Comparé à l’année 2012, ce chiffre représente même une diminution de près de 50% des infractions observées en 2012 (28’168). Et cette évolution positive se poursuit malgré l’arrivée de 1’095 nouveaux habitants en 2018 dans la ville.

Présence sur le terrain

La réalité de la sécurité ne se perçoit toutefois pas uniquement en termes de chiffres. A Lausanne, c’est la présence en rue continue et visible des policiers municipaux depuis l’été 2018, qui a profondément remodelé les contours de la réalité urbaine. Mis en place pour répondre aux attentes des usagers de la ville, ce dispositif a participé à une baisse de 33% des infractions à la Loi sur les stupéfiants. Ce chiffre, qui vient confirmer la perception quotidienne de l’ensemble de la population, exprime la valeur dissuasive d’un travail axé sur la visibilité.

La Police municipale de Lausanne entend poursuivre cet engagement, comme elle l’a récemment montré en étendant les horaires de patrouilles pédestres dans les points chauds de la ville. Actuellement, cet engagement de proximité dans la lutte contre le deal représente environ 3’500 heures par mois, sans compter les actions plus spécifiquement répressives menées dans ce cadre par diverses unités uniformées ou travaillant en civil.

Le canton aussi

A noter qu’à l’instar de la ville de Lausanne, les chiffres concernant le reste du canton sont également positifs avec une diminution du nombre d’infractions au Code pénal. 61’009 infractions au Code ont été recensées, contre 67’299 infractions en 2017, ce qui représente une diminution de 4%. Les infractions à la Loi sur les stupéfiants et à la Loi sur les étrangers sont aussi en baisse (-32%).

«Ces chiffres réjouissants, qui présentent une diminution de 45% des infractions au Code pénal depuis 2013, démontrent que la politique du Département visant à renforcer la coordination entre tous les partenaires de la chaîne pénale fonctionne, souligne la cheffe du Département des institutions et de la sécurité (DIS) Mme Béatrice Métraux. Face à une criminalité qui ne connaît plus de frontières, nous allons poursuivre nos efforts dans ce sens».