Locircus.ch, un site pour consommer moins

ECONOMIE LOCALE • Créée par la Lausannoise Laure Eskenazi, Locircus.ch est une plateforme qui s’affirme comme une alternative pour créer du lien social et diminuer notre consommation.

  • Laure Eskenazi, la fondatrice de Locircus.ch. DR

    Laure Eskenazi, la fondatrice de Locircus.ch. DR

«Locircus.ch, c’est le truc qui a le développement durable dans le sang et dont chacun peut être acteur. A l’heure où la préservation des ressources nous préoccupe de plus en plus, la réutilisation et le partage des objets semblent être une alternative parfaite.» Cette profession de foi, c’est à Laure Eskenazi qu’on la doit. Cette Lausannoise d’adoption, d’origine turco-française, sait ce qu’elle veut. Et, surtout, a de la suite dans les idées.

Valoriser l’existant

Laure a découvert la Suisse il y a une dizaine d’années, alors qu’elle venait d’être engagée par une entreprise montheysanne pour y exercer son métier d’ingénieure en construction. C’est là, puis très vite ensuite à Lausanne, qu’elle a appris à découvrir son nouveau pays d’adoption, sa manière de fonctionner et ses valeurs. «Loin du paysage urbain où j’ai passé une bonne partie de ma vie, en l’occurence Paris, la Suisse, et notamment sa proximité avec la nature, a provoqué en moi comme un déclic qui m’a permis de vivre en adéquation avec mes valeurs.»

Passionnée par le développement durable, celle qui exerce aujourd’hui son métier à 60%, a mis toute son énergie pour créer une plateforme internet, Locircus.ch, un site de partage dédié aux objets qui se veut être «un concentré de durabilité» grâce à son principe de location de matériel entre particuliers. Son but: limiter la consommation tout en créant du lien social. «Ce dont on a besoin existe déjà tout près de chez nous, voire en plusieurs exemplaires. Locircus crée simplement le lien entre des personnes qui peuvent le faire savoir et s’aider», explique-t-elle.

Valoriser l’existant plutôt que d’acheter du neuf. Tel est donc le credo de cette plateforme. Un moyen convivial, et gagnant-gagnant, puisqu’il s’agit, très pratiquement, de louer sur une courte durée ses propres objets aux autres. Il peut s’agir d’outils, de matériel de cuisine ou même de jeux de société. Il est même possible de partager des surfaces durant quelques heures comme, par exemple, des studios de musique, des bureaux vides ou même des ateliers. «La seule limite est finalement ce que, à titre personnel, nous sommes prêts à louer», résume Laure Eskenazi.

Privilégier la proximité

La démarche est très simple. Il suffit de s’inscrire sur le site, puis de déposer son annonce selon certains critères très précis. Une caution est même prévue pour servir d’assurance en cas de dommages et les annonces sont géolocalisées, ce qui permet de privilégier l’hyper proximité des échanges. Le site sécurise également tous les paiements et Laure récupère au passage environ 15% de la somme qui servent à couvrir les frais générés par celui-ci.

De quoi permettre à chacun de faire un geste et de tirer parti de ses ressources à l’échelle de son quartier ou de sa région. «Avec Locircus, conclut Laure, le message est que chacun, où qu’il soit, peut être acteur d’une économie circulaire de proximité, au prix d’un petit changement d’habitudes.»

Locircus sur les réseaux sociaux: Instagram@locircus, FacebookLocircus.ch, www.locircus.ch