Camille Abegg

Chaque semaine un invité dégaine son six coups face à Thomas Lecuyer pour nous parler de son Lausanne

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    Camille Abegg

Camille Abegg conjugue gourmandise et créativité avec douceur et talent depuis plusieurs années. Cette Française installée à Lausanne depuis 22 ans a fait de la Riviera vaudoise son terrain de jeu et son pays d’adoption. Co-fondatrice de Paris-Zurich, Tartares.ch, et des restaurants L’Esquisse à la Fondation de l’Hermitage et la Table d’Igor à Morges, elle est aujourd’hui la créatrice du concept-store Bravo à Vevey qui allie espace culturel, galerie d’art, café et vente de produits suisses faits avec amour et talent. On retrouve sous la magnifique verrière art-déco du magasin une sélection de boissons artisanales, slow-food, bijoux, vêtements, jouets pour enfants, artisanat de haute qualité, mais aussi des expositions d’artistes suisses, des yoga brunchs le dimanche, des concerts autour du magnifique piano à queue, des déjeuners ayurvédiques, ou encore des cours de compositions florales. Un large choix éclectique porté par la raison du cœur et l’amour des belles choses et des beaux produits, avec notamment un défilé organisé le 26 avril prochain, dans le cadre de la Fashion Revolution Week, qui mettra en avant des créateurs suisses tout en montrant qu’il est possible de consommer de manière équitable. #buylessbuybetter

COUP DE GUEULE

Cela m’énerve quand j’entends dire que le quartier du Flon c’est le nouveau centre-ville. Ca sous-entend que le point névralgique de la ville n’est plus le centre historique et ses ruelles pleines de charme, mais une nouvelle grande galerie commerciale à ciel ouvert. Le centre-ville c’est l’âme de la ville, et si le Flon peut avoir une certaine attractivité, il lui manque justement ce petit supplément d’âme qui fait qu’on aime y flâner.

COUP DE BOULE

Le centre ville de Lausanne est en train de se banaliser en alignant les enseignes de boutiques franchisées qui remplacent petit à petit les magasins historiques et si typiques de la ville. C’est la mort des petits commerçants locaux, au profit des grandes enseignes, qui, elles seules peuvent se payer les loyers exorbitants pratiqués dans ces quartiers.

COUP DE POUCE

L’association romande FAIR’ACT fait de la sensibilisation autour du textile produit de manière durable. Si les habitudes des consommateurs commencent à évoluer en ce qui concerne leur alimentation, on ne se pose pas encore assez de questions quant aux vêtements que l’on achète. Quel est l’impact écologique, social et humain des vêtements que je porte? Plus les vêtements sont meilleur marché, plus ils sont produits sur le dos de l’exploitation humaine. Il faut aussi savoir que l’industrie du textile est la seconde industrie la plus polluante de la planète, après l’industrie pétrolière, à laquelle elle est d’ailleurs étroitement liée. Et, comme pour l’alimentation, le pouvoir de faire changer les choses réside avant tout dans les comportements des consommateurs que FAIR’ACT sensibilise au travers de sa plateforme.

COUP DE FOUDRE

Mon amoureux. Mais je ne dirais pas qui c’est.

COUP DE CŒUR

La Brasserie de Montbenon. L’équipe accorde beaucoup d’attention à leurs produits, à leurs fournisseurs, pour proposer une carte de très grande qualité, très locavore, jamais ennuyeuse. J’aime ce lieu qui soutient les producteurs locaux, et offre toujours le meilleur à ses clients.

COUP DE CHAPEAU

Lausanne offre un accès à la culture extraordinaire, mais aussi tous les avantages d’une petite ville chaleureuse posée entre verdure, montagnes et rives du lac. C’est un mélange idéal.