Vaud, champion des greffes réussies

On connaissait le cas de Pierre-Antoine Hildbrand greffé avec succès à la Municipalité, mais il en est semble-t-il de même du conseiller d’Etat Frédéric Borloz.

A Genève, le spécialiste de la greffe n’est pas celui que l’on croit. Alors qu’un ancien virtuose mondial de la transplantation et du nomadisme politique vient de rater sa greffe au Conseil d’Etat, Pierre Maudet lui, vient de réussir son come-back au gouvernement du canton, un grand espoir pour tous les malades qui attendent un organe, car ce grand spécialiste du tourisme à Abu Dhabi est la preuve vivante qu’il ne faut jamais désespérer après un rejet. Dans le canton de Vaud, les transplantations sont certes moins spectaculaires mais obtiennent des résultats encore meilleurs.

On connaissait le cas de Pierre-Antoine Hildbrand greffé avec succès à la Municipalité, mais il en est semble-t-il de même du conseiller d’Etat Frédéric Borloz. Depuis son élection au gouvernement il y a pile une année, cet homme de droite s’est révélé tellement gaucho-compatible qu’on se demande si les électeurs n’ont pas élu un Amarelle en pantalons. Pour l’éducation numérique, il applique le programme de celle qui l’a précédé, avec juste quelques concessions sur le rythme. De même, pas question de remettre en cause le pléonasme fumeux d’«école inclusive», auquel il se promet d’apporter cette semaine quelques ajustements. Idem enfin pour la formation professionnelle, à propos de laquelle il estime que de «bonnes mesures avaient été prises». Bref, entre lui et Cesla, même pas l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarettes.

Tout au plus une rondeur dans les formes et le propos, qui lui permettra d’être, contrairement à elle, sans aucun doute réélu par des électeurs, tout contents d’avoir choisi un homme de droite qui continue à parler comme une femme de gauche.