LA SALLAZ • Seuls les anciens du quartier s’en souviennent. Bien avant que la place de la Sallaz ne subisse les transformations qui ont abouti à sa mue actuelle, au numéro 35, existait un cinéma. Son nom: le Colisée. Ouvert en 1934, il a connu son heure de gloire dans les années 80 lorsque Georges-Alain Vuille, qui en avait hérité de son père, s’était lancé avec force dans l’aventure et étendit même son empire sur Lausanne, rachetant les salles de cinéma les unes après les autres. Avant de faire face à une faillite retentissante. La salle fut ensuite transformée en une salle de billard, puis fut définitivement fermée quand les travaux de la place de la Sallaz ont commencé.
Confié à l’atelier D21, qui a remporté le 1er prix de l’EMS la Cigale à Lausanne l’année dernière, cette surface va devenir une nouvelle «salle» d’entraînement. Sa transformation visait à récupérer la simplicité et l’orthogonalité du plan d’origine. Sols et piliers en béton ont été poncés et un crépi fin appliqué sur les murs pour minimiser les traces des différentes transformations subies. Une cloison métallique sépare le hall des salles d’entraînement, tout comme dans le passé, les rideaux séparaient le hall de la salle de projection. Des murs porteurs habillés en bleu velours encadrent l’écran de projection, appelant les scènes du XXe siècle. Derrière le «backstage» prennent place les vestiaires, là où les utilisateurs se préparaient pour les spectacles.