APEMS: plus de 300 nouvelles places seront ouvertes à Lausanne d’ici une année

PARASCOLAIRE • En 2018, un postulat s’interrogeait sur l’avenir des APEMS lausannois. Cinq ans plus tard, la Ville profite de cette rentrée pour y répondre via un rapport préavis que nous nous sommes procuré en primeur.

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Il y a cinq ans, les conseillères communales socialistes Aude Billard et Paola Richard-De Paolis avaient profité de l’anniversaire de l’Accueil pour enfants en milieu scolaire (APEMS) pour déposer le postulat: «20 ans d’APEMS: nous avons la quantité, quid de la qualité?». La Municipalité s’apprête à y répondre via un rapport préavis. On y apprend notamment, sans trop de surprises, que les structures d’accueil lausannoises devront s’adapter à une demande en forte croissance: «Aujourd’hui, on compte 2272 places d’accueil en APEMS, assure Barbara de Kerchove, cheffe du service des écoles et du parascolaire. Nous avons prévu d’ouvrir plus de 300 places supplémentaires pour la rentrée 2023-2024.»

Moins de places libres

Les recherches menées par le Service ont montré que le développement du parascolaire est en bonne voie, et comble un creux, car «si auparavant des classes étaient libres, des maisons de quartier ou des paroisses, maintenant il y en a moins et nous cherchons des lieux à l’extérieur, révèle Claudia Mühlebach, cheffe du domaine parascolaire de la Ville de Lausanne. Nous avons intégré dans le concept de l’APEMS que le lieu joue un rôle primordial dans la qualité de l’accueil. Il faut des endroits conçus dans ce but.»

Effet démographique

Ce sera prochainement le cas à l’avenue Dapples, dans les quartiers de Floréal et Montriond, ainsi qu’au sein de l’ancien cinéma Moderne qui sera transformé en crèche et lieu d’accueil. «La densification et la croissance démographique nous mettent à contribution», précise Dario De Luca, responsable des APEMS de Dapples et de Floréal. La sortie de terre de l’écoquartier des Plaines-du-Loup entraîne aussi des besoins en lieux qui devront être aménagés. Ce sera le cas aux Bergières où six portacabines pouvant accueillir 36 futurs élèves des Plaines-du-Loup seront installées. Cette augmentation de la demande est d’abord liée à la croissance démographique, mais pas seulement comme le rappelle Barbara de Kerchove. «Il y a plus d’enfants, mais aussi plus de parents occupés, les besoins et l’organisation familiale sont plus importants. L’axe de densification le plus grand se situe à ce jour le long de la route de Berne. La pression est là, au scolaire comme au parascolaire.» Le rapport témoigne également des contraintes à prendre en compte : «Un APEMS est un lieu de vie distinct de l’école, mais à proximité», note David Payot, municipal chargé de l’enfance, de la jeunesse et des quartiers. Et cela implique de créer de la place pour le service psychologique, l’infirmerie, la logopédie, les cabinets dentaires avec des accès séparés. Des contraintes qui expliquent parfois certains retards dans la mise à disposition de ces espaces dédiés à la prime jeunesse…