Coup de gueule: Cycliste

Rien de plus sympathique qu'un cycliste. Sauf lorsqu'il est antipathique! Ce qui hélas, en des villes plus plates que Lausanne (où pédaler relève de l'apostolat), se produit de plus en plus souvent. Acariâtres. Revanchards. Atrabilaires. Dénués de tout respect pour les conventions du vivre ensemble. Juste occupés à foncer, griller les feux rouges, écumer les trottoirs, traumatiser les personnes âgées et fragiles, hurler contre les autres modes de transports. Oui, le mot « cycloterroriste », lancé par un édile genevois, convient parfaitement. La police ferme les yeux. Elle a tort.Il est clair que nos villes sont encore mal aménagées pour les cyclistes, et qu'il y a encore beaucoup à faire. Mais cela ne justifie en aucun cas le comportement totalement sauvage de certains, qui d'ailleurs nuisent à la cause et à l'image de la petite reine. D'abord, ils mettent en danger leur propre vie, à passer au rouge et frôler les voitures ou camions qui arrivent en sens inverse. Ils donnent des sueurs froides à tout le monde.Rendent l'ambiance de circulation détestable, là où justement respect et courtoisie doivent s'imposer. Pire: s'affranchissant des lois et des conventions, ils se comportent comme si ces dernières ne devaient être respectées que par peur de la sanction. A quand une plaque, ou une puce, identifiable comme pour n'importe quel usager motorisé, lorsqu'un feu rouge est grillé?