«Travailler la vigne, produire et transformer le raisin en vin, je sais faire. C'est mon métier, ma passion. Mais je n'ai jamais fait de marketing. C'est un domaine que j'ai appris sur le tas mais cela prend du temps. Alors, quand on vous présente un concept intéressant, élaboré par des passionnés et qui, de plus, nous offre la possibilité de rencontrer des consommateurs et parler de nos produits, je n'hésite pas». Vigneron réputé à Féchy, Raymond Paccot fait partie des vignerons romands partenaires de la carte Vincœurs.
Passion partagée
Le propriétaire du Domaine la Colombe a été d'emblée séduit par le concept de Myriam Lassalle et de Julien Beauverd. C'est en voyant dans les médias que les vignerons locaux peinaient à écouler leur stock et que la consommation de vin suisse était en baisse que ces deux amateurs de crus locaux ont eu l'idée de créer la carte Vincœurs. Le concept: acheter du vin directement chez le producteur avec un rabais de 25%. «Ce partenariat est d'abord l'histoire d'une rencontre avec Julien, un vrai amateur de vin suisse, passionné et convaincu», précise le vigneron.
Qualité avant tout
Comme Raymond Paccot, ils sont seize à être partenaires de Vincœurs. Des vignerons genevois, vaudois et valaisans, tous des professionnels reconnus pour la qualité de leurs crus: Henri Cruchon à Echichens, Jacques Dupraz et son domaine des Curiades à Lully, Etienne et Louis Fonjallaz à Epesses, Philippe Gex à Yvorne ou encore le domaine du Mont d'Or à Conthey de Simon Lambiel. «Nous ne recherchons pas la masse mais la qualité. Face à une pléthore d'offres sur la toile pour commander en ligne, nous voulions privilégier le contact avec les vignerons, le partage par le biais de la dégustation. Cette carte se veut une découverte des richesses de notre terroir», souligne Julien Beauverd.Editée à seulement 1'000 exemplaires et vendue au prix de 80.-, la carte Vincœurs est valable jusqu'au 31 décembre 2013 et accorde un rabais de 25% sur la première commande à l'issue de la rencontre avec le vigneron partenaire. «Cette carte permet d'oser, d'aller chez un vigneron et de découvrir son univers. A nous de transmettre notre philosophie, notre passion et de faire en sorte que le client, une fois la première commande passée, revienne», relève Raymond Paccot.
Contact essentiel
Du côté de l'Office des vins vaudois (OVV), on accueille ce projet novateur avec confiance. «Cette démarche est intéressante. La viticulture doit suivre l'évolution de la société et s'adapter aux nouveaux outils de promotion», conclut Nicolas Joss, directeur de l'OVV, pour qui le contact entre vigneron et consommateur est essentiel.
