Au Flon, le combat continue

Le 13 février dernier, tout le monde croyait que l’affaire était dans le sac. Que plus rien ne viendrait bousculer le plan dûment revu et revisité qui avait fait suite à la polémique née de l’arrivée du futur tram Place de l’Europe. Une affaire rondement menée: les autorités communales et cantonales, la conseillère d’Etat Nuria Gorrite en tête, étaient venus faire taire ses détracteurs en annonçant que son terminus serait reculé de 10 mètres et le tracé des bus modifié.

De quoi réjouir nombre d’opposants qui estimaient que la première version du projet aurait eu pour effet de condamner tout accès à la place, devenue au fil des ans tout à la fois un lieu de rencontre et de spectacles fort apprécié. Mais pas tous! Les commerçants du Flon, réunis sous la bannière de l’association My Flon, avaient estimé que ce n’était pas suffisant. Qu ‘il ne s’agissait que d’un emplâtre sur une jambe de bois.

En assemblée générale la semaine dernière, ils ont remis ça en annonçant maintenir leurs oppositions au projet. Nœud du problème: encore et toujours l’arrivée du tram en surface au nord et, au sud, la construction de la rampe Vigie-Gonin qui aura pour conséquence la destruction de la forêt qui s’y trouve. Avec, au passage, une charge contre l’attitude du syndic, Daniel Brélaz, qui ne cesse de fustiger Toto Morand, le président de l’association. Autant dire donc qu’au Flon le combat continue et que ceux qui sont parfois considérés comme des jusqu’auboutistes n’ont pas dit leur dernier mot (lire en page 5).